Alger : Un parc safari pour redéfinir le tourisme urbain
Un train panoramique de six kilomètres serpentant entre treize enclos d’animaux sauvages, des passages vitrés pour observer les fauves en toute sécurité et des hôtels de luxe réhabilités dans un écrin de verdure préservé : le futur parc de Ben Aknoun promet de transformer radicalement l’offre de loisirs de la Capitale.
Dimanche, le wali d’Alger Mohamed Abdenour Rabehi a effectué une visite de terrain de terrain pour s’assurer que cette ambitieuse mutation respectera les échéances fixées et les standards de qualité exigés. Cette transformation spectaculaire du parc historique de Ben Aknoun s’inscrit dans une stratégie plus large de modernisation des infrastructures touristiques algéroises. Le projet phare consiste en la création d’un parc safari intégrant treize enclos spécialisés pour différentes espèces animales, équipé d’un système de passages vitrés permettant aux visiteurs de vivre une expérience immersive unique d’observation rapprochée de la faune. Cette innovation technique répond aux standards internationaux de sécurité tout en garantissant une proximité inédite avec les animaux.
Le volet aquatique du projet baptisé « Aquabird » comprend l’aménagement d’un grand bassin dédié aux oiseaux aquatiques, complété par un centre équestre moderne. Ces installations visent à diversifier l’offre récréative en proposant des activités nautiques et équestres dans un environnement naturel préservé. Parallèlement, le réaménagement et la réhabilitation des hôtels Moncada et Le Mouflon d’Or dans un style contemporain témoignent de la volonté d’élever le niveau des services d’hébergement offerts aux visiteurs.
L’infrastructure de transport constitue un autre pilier majeur de cette métamorphose. Le projet d’aménagement d’une voie ferroviaire sur six kilomètres, dotée de plusieurs quais, facilitera considérablement les déplacements des visiteurs à travers cet espace étendu. Cette solution de mobilité douce s’accompagne de la modernisation complète de l’aire de jeux et de loisirs, avec l’installation de nouveaux équipements répondant aux attentes d’une clientèle diversifiée.
Lors de sa visite effectuée en présence des directeurs exécutifs, des responsables d’établissements publics, des bureaux d’études et des entreprises de réalisation, Mohamed Abdenour Rabehi a délivré des instructions précises pour garantir le succès de cette transformation. Le wali a notamment insisté pour « renforcer les moyens matériels et humains sur tous les chantiers, tout en veillant à la qualité et à la maîtrise des travaux, d’accélérer les procédures en suspens avec l’installation immédiate des entreprises de réalisation dès l’achèvement des travaux de terrassement et de nivellement ». La planification logistique constitue également une préoccupation majeure des autorités. Le wali a demandé de « planifier à l’avance la mobilisation de tous les équipements relatifs aux différents projets programmés au sein du parc », démontrant une approche anticipative destinée à éviter tout retard dans la mise en œuvre. Cette rigueur organisationnelle s’étend aux aspects environnementaux avec l’instruction de « prendre les mesures préventives nécessaires pour protéger les arbres durant les travaux d’aménagement, renforcer les espaces verts, nettoyer l’environnement et enlever les gravats présents sur les chantiers ». L’accessibilité universelle figure parmi les priorités de ce projet d’envergure. Mohamed Abdenour Rabehi a exhorté les responsables à « mener une étude spécialisée pour améliorer l’accessibilité et faciliter les déplacements des personnes à besoins spécifiques dans l’espace dédié aux animaux et sur les quais du train ». La préservation du patrimoine architectural constitue un autre défi majeur de cette rénovation. Le wali a insisté sur la nécessité de « préserver le caractère architectural lors des travaux de rénovation et de modernisation de l’hôtel », soulignant l’importance de concilier modernisation et respect de l’identité historique du site. L’achèvement de l’aménagement du mur d’enceinte utilisant des pierres naturelles s’inscrit dans cette démarche de valorisation esthétique respectueuse de l’environnement. Face aux enjeux de délais, le wali n’a pas hésité à adopter une position ferme concernant les entreprises défaillantes. Il a souligné la nécessité de « notifier des mises en demeure aux entreprises retardataires dans l’exécution des travaux pour non-respect des clauses contractuelles », démontrant une détermination sans faille à faire respecter les engagements contractuels. Cette transformation ambitieuse vise à faire du parc de Ben Aknoun « un modèle pionnier de parc moderne, alliant nature, loisirs et apprentissage, offrant ainsi une expérience complète aux visiteurs nationaux et internationaux ».
Lyna Larbi