Mine de zinc-plomb de Tala Hamza : L’Exécutif accélère la cadence
Le gouvernement intensifie le suivi du projet minier de Tala Hamza-Oued Amizour à Bejaïa, dont l’exploitation programmée pour juillet 2026 représente un enjeu économique majeur avec un potentiel de 215 millions de dollars de chiffre d’affaires annuel et la création de près de 5 000 emplois directs et indirects. La secrétaire d’État chargée des Mines, Karima Tafer, a présidé jeudi une réunion de travail au siège de la wilaya de Béjaïa pour accélérer les dernières procédures d’expropriation et garantir le démarrage de cette exploitation dans les délais impartis. Cette rencontre de haut niveau, organisée en présence du wali Kamel-Eddine Kerbouche, du PDG de Sonarem Belkacem Soltani, des dirigeants de l’ENOF et de la société algéro-australienne partenaire, ainsi que des représentants des citoyens concernés par les expropriations, s’inscrit dans le cadre du suivi continu de ce projet qualifié de stratégique pour l’économie nationale. L’objectif affiché vise à finaliser rapidement les derniers obstacles administratifs qui retardent encore la concrétisation de cette exploitation minière d’envergure internationale. Le gisement de Tala Hamza-Oued Amizour constitue l’un des plus importants au monde dans sa catégorie, s’étendant sur 23,4 hectares avec des réserves exploitables estimées à 34 millions de tonnes de minerais. Selon les données techniques du projet, la mine devrait produire annuellement 200 000 tonnes de métaux, répartis entre 170 000 tonnes de zinc et 30 000 tonnes de plomb, positionnant l’Algérie parmi les producteurs majeurs de ces métaux stratégiques sur le marché international. Les retombées économiques attendues de ce projet minier s’avèrent particulièrement prometteuses dans le contexte de diversification de l’économie algérienne. Avec un chiffre d’affaires prévisionnel de 215 millions de dollars et un résultat net estimé à 60 millions de dollars, cette exploitation minière contribuera significativement à la réduction de la facture d’importation tout en générant des revenus substantiels en devises étrangères. Le projet prévoit également la création de 786 emplois directs et plus de 4 000 emplois indirects, représentant un impact socioéconomique considérable pour la région de Bejaïa et l’ensemble de l’économie nationale.
La réunion de travail a permis aux représentants de la société civile locale d’exprimer leurs préoccupations, notamment concernant les indemnisations dans le cadre des expropriations pour utilité publique. Karima Tafer a réaffirmé l’engagement des pouvoirs publics à garantir les droits légitimes des populations concernées et à procéder aux indemnisations conformément aux procédures légales en vigueur, tout en prenant en considération l’ensemble des propositions pour examiner les solutions dans un cadre garantissant la réussite du projet et conciliant l’intérêt général avec les droits individuels.
La secrétaire d’État a salué les efforts déployés par le wali de Bejaïa et l’accompagnement permanent apporté à ce projet, particulièrement après l’achèvement de la majorité des procédures administratives y afférentes. De son côté, le wali a donné des instructions fermes aux organismes compétents, notamment la Direction du Trésor public, la DRAG et la Direction du Domaine national, afin de coordonner et d’accélérer les procédures d’indemnisation liées au projet. L’accent a été mis sur l’importance d’établir des mécanismes de suivi pratiques et efficaces, garantissant la réalisation du projet dans les délais impartis, en toute transparence et équité. Cette approche reflète la forte volonté politique de mettre en œuvre de grands projets structurels visant à réaliser le développement durable et à promouvoir l’industrie minière nationale. Le projet de Tala Hamza-Oued Amizour s’inscrit ainsi dans le plan de développement minier global du pays, témoignant de l’importance stratégique que l’État accorde à l’exploitation de ce gisement exceptionnel pour booster la croissance économique et diversifier les sources de revenus nationaux.
Malik Ameziane