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Afin de mettre fin à l’occupation du Sahara occidental : Ghali appelle la communauté internationale à faire pression sur le Maroc

Dans une correspondance adressée samedi au Secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, le président sahraoui Brahim Ghali, également Secrétaire général du Front Polisario, a lancé un appel pressant à la communauté internationale concernant la situation au Sahara occidental. Le président Ghali a souligné que « les Nations unies et la communauté internationale sont appelées de manière urgente » à exercer des pressions sur le Maroc pour qu’il mette fin à l’occupation illégale du Sahara occidental. Cette démarche vise à permettre l’achèvement du processus de décolonisation dans « la dernière colonie d’Afrique ». Le dirigeant sahraoui a mis en garde contre les conséquences de l’inaction internationale, avertissant que « leur manquement à faire face à l’occupant contribue au maintien d’une situation dangereuse qui pourrait avoir des conséquences désastreuses sur la région ». Dans sa missive, Brahim Ghali a particulièrement critiqué l’attitude des instances onusiennes, estimant que « l’incapacité des Nations unies et de ses organes concernés à traiter fermement l’obstruction délibérée du Maroc et son refus de remplir ses engagements en vertu du plan de règlement onuso-africain l’ont encouragé à s’accrocher à sa position obstinée et rebelle à la légalité internationale ». Le président sahraoui a dénoncé « les positions irresponsables et basées sur une logique de marchandage adoptées par les gouvernements de certains États récemment », considérant qu’elles ont conduit le Maroc à croire « qu’il peut légitimer le fait accompli colonial au Sahara occidental occupé et obtenir finalement ce qu’il n’a pas pu réaliser par la force ». Réaffirmant la position du Front Polisario, Ghali a souligné que le plan de règlement conjoint entre les Nations unies et l’Organisation de l’unité africaine, accepté par les deux parties – le Front Polisario et le Maroc – et approuvé à l’unanimité par le Conseil de sécurité, « est le seul accord mutuellement convenu qui présente un caractère pratique et raisonnable pour parvenir à une solution pacifique, juste et durable pour la décolonisation du Sahara occidental ».

Le dirigeant sahraoui a également rappelé les obligations internationales, insistant sur le fait que les États membres des Nations unies sont « tenus devant tous de ne pas entreprendre d’action ni fournir aucune forme d’assistance susceptible de renforcer l’occupation marocaine illégale du Sahara occidental, qui représente une violation grave des règles fondamentales du droit international, y compris l’interdiction de s’emparer de territoires par la force ». Il a appelé les États véritablement engagés dans le respect des principes fondamentaux de la Charte des Nations unies et du droit international à « ne plus tolérer les tentatives du Maroc d’imposer le fait accompli colonial au Sahara occidental occupé ».

« Il est temps que les Nations unies et la communauté internationale réalisent que leur manquement à faire face fermement à l’occupation marocaine illégale du Sahara occidental contribue au maintien d’une situation dangereuse qui pourrait avoir des conséquences désastreuses sur la paix et la sécurité dans toute la région », a poursuivi le Secrétaire général du Front Polisario. Malgré ces critiques, Ghali a réaffirmé l’engagement de son organisation envers la paix, précisant que le Front Polisario a démontré à maintes reprises son « engagement sincère à réaliser la paix juste et durable ».

Tout en maintenant son attachement « à la mise en œuvre complète du mandat pour lequel le Conseil de sécurité a créé la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO) », le Front Polisario reste « prêt à travailler avec les Nations unies et l’Union africaine dans le but de parvenir à une solution pacifique, juste et durable pour la décolonisation du Sahara occidental sur la base du respect complet de la volonté du peuple sahraoui et de son droit inaliénable, non négociable et imprescriptible à l’autodétermination et à l’indépendance ». Brahim Ghali a souligné que « mettre fin à l’occupation marocaine du Sahara occidental sous toutes ses formes et manifestations constitue un véritable test de la crédibilité des Nations unies et de la communauté internationale », appelant à la nécessité que « les Nations unies et ses organes concernés redoublent d’efforts pour réaliser la décolonisation du Sahara occidental, dernière colonie d’Afrique ». Il a conclu sa lettre en renouvelant l’appel à « utiliser tous les moyens disponibles pour informer l’opinion publique mondiale et les organes concernés des Nations unies de toutes les activités économiques et autres activités illégales menées par l’État occupant marocain au Sahara occidental occupé », insistant sur « la nécessité d’informer le Conseil de sécurité du contenu des arrêts rendus par la Cour de justice européenne compte tenu de leurs effets économiques, politiques et juridiques à long terme ».

L.S.

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