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La ligne Abadla-Hamaguir franchit une étape décisive : L’ambitieux projet ferroviaire Béchar-Gara Djebilet prend forme

L’ambitieux projet ferroviaire Béchar-Tindouf-Gara Djebilet, colonne vertébrale du développement économique du Sud-Ouest algérien, prend forme à une cadence accélérée. Les travaux de la section Abadla-Hamaguir progressent remarquablement, promettant une livraison imminente qui rapprochera l’Algérie de son objectif d’exploitation du plus grand gisement de fer africain. L’Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (ANESRIF) confirme l’avancement soutenu des travaux sur les 100 kilomètres séparant Abadla de Hamaguir, constituant la deuxième phase du premier tronçon de ce mégaprojet de 950 kilomètres au total. Cette progression s’illustre concrètement par l’intensification des opérations de revêtement, la construction d’ouvrages d’art complexes, l’installation d’équipements techniques de pointe et la pose méthodique de la voie ferrée sur plusieurs segments stratégiques. L’ANESRIF annonce une réception programmée pour fin 2025, synchronisée avec l’achèvement de la gare ferroviaire de Hamaguir, infrastructure qui « renforcera significativement le transport de voyageurs et de marchandises dans la région » selon l’agence. Cette échéance s’inscrit dans la continuité logique du succès de la première section Béchar-Abadla, inaugurée en avril dernier par le président Abdelmadjid Tebboune et opérationnelle depuis avec des rotations quotidiennes assurées par la Société nationale des transports ferroviaires.

Ce projet titanesque s’articule autour de trois sections majeures : Béchar-Hamaguir sur 200 kilomètres, Tindouf-Oum Laâssel couvrant 175 kilomètres, et l’ambitieux tronçon Hamaguir-Oum Laâssel-Tindouf-Gara Djebilet s’étendant sur 575 kilomètres. L’enjeu dépasse largement les considérations purement infrastructurelles puisque cette liaison ferroviaire constitue la clé de voûte de l’exploitation du gisement de fer de Gara Djebilet, estimé à plus de deux milliards de tonnes de réserves.

Au-delà de sa dimension économique, cette infrastructure transformera durablement la géographie des échanges nationaux, créant un corridor stratégique Nord-Sud inédit. Les retombées attendues englobent la dynamisation des régions sahariennes, la création d’emplois durables et l’optimisation du transport des ressources minières vers les centres de transformation industrielle du littoral. L’achèvement progressif de ce mégaprojet matérialise la vision gouvernementale d’un développement territorial équilibré, valorisant les immenses potentialités du Sud algérien tout en renforçant l’intégration économique nationale. Cette réalisation s’inscrit également dans une stratégie plus large de diversification économique, positionnant l’Algérie comme acteur majeur sur le marché mondial du fer.

Malik Ameziane

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