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Coup d’envoi de la semaine de sensibilisation à la santé scolaire : Mettre l’école au centre de la prévention sanitaire

La première semaine nationale de sensibilisation à la santé scolaire a été lancée dimanche sous le slogan « Santé scolaire pour un avenir sain et sûr », une initiative conjointe des ministères de la Santé et de l’Éducation nationale qui coïncide symboliquement avec la rentrée scolaire 2025-2026. Cette campagne d’envergure, coprésidée par Mohamed Seddik Ait Messaoudene, ministre de la Santé, et Mohammed Seghir Sadaoui, ministre de l’Éducation nationale, vise à sensibiliser les 12 millions d’élèves algériens aux bonnes pratiques sanitaires dès leur retour sur les bancs de l’école. La cérémonie de lancement s’est déroulée à Alger en présence d’un parterre d’officiels de premier plan, incluant Mohamed Abdenour Rabehi, ministre et wali de la wilaya d’Alger, le professeur Adda Bounedjar, président de la Commission nationale de prévention et de lutte contre le cancer (CNPLCC), et le professeur Kamel Sanhadji, président de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS). Cette mobilisation institutionnelle témoigne de la priorité accordée par l’État à cette question stratégique. Cette initiative vient réaffirmer « l’importance capitale que l’État accorde à la santé de l’enfant, étant un pilier essentiel de la réussite scolaire et d’une socialisation saine », selon le ministère de la Santé. L’approche adoptée reconnaît que l’école « n’est pas seulement un espace d’enseignement et d’apprentissage, mais également un cadre idéal pour inculquer de bonnes pratiques sanitaires ». Cette vision globale place l’établissement scolaire au cœur d’une stratégie préventive qui dépasse le cadre purement éducatif. Le ministère de la Santé justifie cette « attention particulière » accordée à la santé scolaire par la conviction que la santé des enfants constitue « le pilier de la santé publique ». Les années passées à l’école représentent ainsi « une étape déterminante » dans l’ancrage des habitudes et comportements qui accompagneront l’enfant tout au long de sa vie. Le programme national de santé scolaire, présenté comme « l’un des principaux piliers du système de santé en Algérie », s’articule autour de trois axes fondamentaux : prévention, sensibilisation et dépistage précoce. L’objectif est de « garantir aux élèves une bonne croissance physique, mentale et psychologique dans leur environnement scolaire », faisant de ce programme « un investissement dans le capital humain et une garantie pour l’avenir du pays ». Sur le terrain, cette ambition se traduit par un dispositif impressionnant. La santé scolaire repose sur « un réseau national solide, comprenant 2093 unités de dépistage et de suivi, encadrées par 7176 professionnels de santé scolaire, assurant ainsi une couverture sanitaire globale ». Ces chiffres illustrent l’ampleur de la mobilisation des ressources humaines et matérielles déployées pour cette mission de santé publique.

Les résultats obtenus témoignent de l’efficacité de cette politique volontariste. Les indicateurs sur le terrain montrent que « 100 % des élèves bénéficient d’examens médicaux périodiques et d’un suivi sanitaire, outre un taux de couverture vaccinale obligatoire de plus de 95 % ». Ces performances placent l’Algérie dans une dynamique positive en matière de santé scolaire, avec une couverture quasi-universelle des élèves.

L’impact concret de ces efforts se mesure également par le dépistage précoce des principales pathologies répandues en milieu scolaire. Les professionnels de santé scolaire identifient et prennent en charge les troubles de la vue, l’obésité, l’anémie et l’asthme, autant de problèmes de santé qui, détectés tôt, peuvent être traités efficacement. Ces indicateurs traduisent « une politique forte et une volonté claire de faire de l’école, un espace d’apprentissage mais aussi un espace de santé et de prévention », selon le ministère de la Santé. Cette double mission de l’école algérienne s’inscrit dans une vision moderne de l’éducation qui ne se limite pas à la transmission des savoirs mais englobe l’épanouissement global de l’enfant.

Lyna Larbi

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