Une nouvelle gifle pour le Makhzen
L’isolement diplomatique du régime marocain s’accentue sur la scène internationale.
Le Parlement portugais a infligé vendredi une cinglante défaite aux manœuvres expansionnistes du Makhzen en rejetant massivement une proposition visant à reconnaître la « prétendue souveraineté » marocaine sur le Sahara occidental. Cette débâcle diplomatique, qui s’est soldée par un vote écrasant de huit partis contre la proposition soumise par le parti Chega et une seule abstention, témoigne de l’attachement indéfectible de la communauté internationale au respect du droit international et au droit légitime du peuple sahraoui à l’autodétermination. Cette nouvelle gifle révèle l’échec cuisant des manoeuvres marocaines qui, malgré ses investissements colossaux en lobbying et corruption, ne parvient plus à convaincre les démocraties européennes de cautionner son occupation illégale du territoire sahraoui. Le rejet catégorique du Parlement portugais s’inscrit dans une dynamique internationale de plus en plus défavorable au Makhzen, illustrant parfaitement l’importance que continue d’accorder l’Europe au respect des principes fondamentaux du droit international, notamment concernant le droit inaliénable du peuple sahraoui à disposer de lui-même, constamment réaffirmé par les résolutions pertinentes de l’ONU. Cette position portugaise acquiert une dimension symbolique particulièrement forte quand on sait que la capitale lusitanienne a récemment abrité la dernière conférence de la Coordination européenne des comités de solidarité avec le peuple sahraoui, organisée à l’Université de Lisbonne. Cette rencontre a permis de souligner avec force la nécessité urgente de mettre fin définitivement à l’occupation marocaine, d’exhorter l’ONU à résoudre enfin ce conflit qui perdure depuis des décennies et d’étendre impérativement le mandat de la MINURSO aux droits de l’Homme pour documenter les crimes systématiques perpétrés par l’occupant marocain dans les territoires sahraouis libérés. Cette mobilisation croissante a également permis de rappeler avec insistance les innombrables violations des droits de l’Homme commises quotidiennement par les forces d’occupation marocaines, appelant à la libération immédiate de tous les prisonniers politiques sahraouis, y compris les héros du groupe Gdeim Izik, et réclamant l’accès libre des observateurs internationaux et des organisations de défense des droits humains aux territoires occupés, systématiquement interdit par le régime répressif d’Alal. Cette pression internationale grandissante met à nu les pratiques criminelles du Makhzen qui tente désespérément de dissimuler ses exactions derrière un rideau de propagande de plus en plus inefficace face à la détermination de la communauté internationale à faire respecter la légalité internationale.
Parallèlement à cette débâcle portugaise, l’isolement diplomatique du Maroc s’est encore approfondi lors des travaux du segment de haut niveau de la 80ème session de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, où une succession de pays influents ont réaffirmé avec force leur soutien indéfectible à la juste cause sahraouie. La Mauritanie, par la voix de son ministre des Affaires étrangères Mohamed Salem Ould Merzoug, a solennellement renouvelé son soutien aux efforts onusiens concernant la question du Sahara occidental, démontrant que même les voisins directs du Maroc refusent de cautionner ses prétentions hégémoniques. Cette position mauritanienne revêt une importance géopolitique majeure car elle témoigne de la capacité du peuple sahraoui à maintenir des soutiens stratégiques dans sa région immédiate, malgré les pressions économiques et politiques exercées par Rabat. Cuba, fidèle à ses principes internationalistes, a une nouvelle fois claironné sa solidarité avec le peuple sahraoui par la voix de son ministre des Affaires étrangères Bruno Eduardo Rodriguez, qui a réaffirmé catégoriquement la solidarité cubaine avec la cause sahraouie et le droit à l’autodétermination. Cette position cubaine s’inscrit dans la continuité de l’engagement révolutionnaire de La Havane aux côtés des peuples opprimés et constitue un soutien moral et diplomatique de premier plan pour la République arabe sahraouie démocratique. L’offensive diplomatique sahraouie a trouvé des échos particulièrement retentissants en Afrique australe, où les dirigeants de la Namibie et d’Afrique du Sud ont exprimé avec vigueur leur soutien au droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination, mettant l’accent sur la nécessité impérieuse de résoudre définitivement le conflit au Sahara occidental dans le strict respect du droit international et des résolutions de l’ONU. La présidente namibienne Netumbo Nandi-Ndayituah a particulièrement marqué les esprits en critiquant vigoureusement le « blocage et l’intransigeance » qui prévalent au Conseil de sécurité concernant la question sahraouie, soulignant avec pertinence que « le moment est venu d’organiser un référendum au Sahara occidental, sous les auspices des Nations unies, pour permettre enfin au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination ». L’Espagne, ancienne puissance administrante du territoire, a également réaffirmé ses positions traditionnelles favorables au respect du droit international, infligeant un nouveau revers aux espoirs marocains de voir Madrid entériner définitivement l’occupation. Les ministres des Affaires étrangères du Venezuela et du Zimbabwe, ainsi que le Premier ministre du Belize, ont également affirmé solennellement le soutien de leurs pays respectifs au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, élargissant encore le cercle des soutiens diplomatiques à la cause sahraouie et démontrant l’universalité de cette lutte de libération nationale.
Lyes Saïdi