Rentrée de la formation professionnelle à Annaba : Sous le signe de la numérisation
Pas moins de 4 650 nouveaux stagiaires répartis dans les différents établissements de la formation et de l’enseignement professionnel de la wilaya ont rejoint leurs places pédagogiques au titre de la rentrée 2025-2026. Le coup d’envoi de la session d’octobre 2025 a été donné ce dimanche depuis le centre de formation Saïd Nouari de Berrahal par le secrétaire général Abdelhakim Fakraoui, chargé de la gestion des affaires de la wilaya.
Selon les informations recueillies auprès des services de la direction de la formation et de l’enseignement professionnel d’Annaba, 165 spécialités sont proposées à travers les 18 centres que compte la wilaya d’Annaba. Les filières prioritaires ciblées concernent les secteurs clés, dont l’agriculture avec 550 places, suivie de la filière électricité-électronique et énergie avec 605 places, le bâtiment et travaux publics avec 595 places ainsi que le tourisme avec 425 places. Les dispositifs comprennent également 1 740 places réservées aux bénéficiaires de l’allocation chômage, assorties de parcours débouchant sur une attestation de qualification professionnelle. Les nouvelles branches introduites comptent quant à elles l’architecture d’intérieur, la charpente mécanique, le coffrage en béton, l’achat et l’approvisionnement, l’électronique maritime ainsi que la maintenance des réseaux d’assainissement. Par ailleurs, à l’instar de la session de 2024, 1 740 places ont été réservées aux demandeurs d’emploi bénéficiaires de l’allocation chômage. Rappelons dans ce contexte que, depuis 2022, les bénéficiaires de cette allocation sont tenus de suivre une formation professionnelle dans le cadre d’un programme issu d’une convention signée entre la direction de la formation professionnelle et celle du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale. La convention, rappelons-le, prévoit des sessions accélérées d’une durée de 3 à 6 mois, adaptées au niveau scolaire des candidats. Les bénéficiaires sont sélectionnés parmi les inscrits à l’Agence nationale de l’emploi (ANEM) et orientés vers les centres de formation concernés. En outre, il est utile de rappeler que tout bénéficiaire refusant de suivre une formation perdra le droit à l’allocation chômage. Par ailleurs, pour renforcer l’adéquation formation-emploi, des conventions de partenariat ont été signées avec les services des Douanes (et leur école d’officiers), les services agricoles de la wilaya, le secteur de l’action sociale et une coopérative d’élevage. Ces accords portent sur l’organisation de stages, de modules en alternance et d’appuis à la création d’activités génératrices de richesses et de revenus. En outre, la gouvernance locale a mobilisé les élus, les représentants de la société civile et les structures administratives concernées pour le suivi technique et la mise en œuvre des quotas. La direction de la formation professionnelle est chargée d’établir un calendrier d’évaluation des engagements pris avec les partenaires. Les indicateurs à suivre dans les mois à venir sont clairs : taux d’occupation des places, proportion de stagiaires issus de l’allocation chômage effectivement formés, part des diplômés accédant à un emploi ou à un projet viable, et respect des engagements de prise en charge par les partenaires institutionnels. Ces éléments permettront de mesurer la portée réelle des annonces administratives. Par ailleurs, il est à souligner que cette rentrée de la formation professionnelle a été marquée par une nouveauté administrative : la généralisation du principe « zéro papier » via la plateforme Takwin, reconduite après la session de février 2025. Le choix de la dématérialisation vise, selon les autorités, la réduction des délais de traitement des dossiers, l’amélioration de leur traçabilité et la limitation des interventions administratives manuelles. Ainsi, le secteur de la formation et de l’enseignement professionnel a mis le cap sur la numérisation pour une administration « zéro papier ». Ce principe s’inscrit dans le cadre de la modernisation de l’administration algérienne, notamment celle du secteur de la formation et de l’enseignement professionnel à Annaba. Le constat fait état de la mobilisation de tous les moyens humains et matériels pour assurer une reprise sous de bons auspices.
SOFIA CHAHINE