Algérie-Ouganda : Les Verts privés de Belaïli et Bounedjah
Déjà qualifiés pour le Mondial-2026, les Fennecs affronteront mardi l’Ouganda au stade Hocine Aït Ahmed de Tizi-Ouzou sans deux de leurs cadres offensifs, blessés lors de la victoire face à la Somalie. Un match qui revêt en revanche une importance capitale pour les Cranes, obligés de l’emporter pour espérer arracher leur billet pour les barrages de la CAF.
La sélection algérienne de football disputera mardi son dernier match des éliminatoires du Mondial-2026 face à l’Ouganda dans un contexte inédit. Après avoir validé jeudi leur qualification pour la Coupe du monde en dominant la Somalie trois buts à zéro au stade Miloud-Hadefi d’Oran, les coéquipiers de Riyad Mahrez aborderont cette dixième et ultime journée du groupe G avec la sérénité des missions accomplies. Cinquième participation à un Mondial après les éditions de 1982, 1986, 2010 et 2014, cette qualification confirme le statut de l’Algérie parmi les nations majeures du football africain, avec en point d’orgue cette qualification historique aux huitièmes de finale lors du Mondial brésilien de 2014.
La préparation de cette rencontre programmée à dix-sept heures au stade Hocine Aït Ahmed a débuté samedi au Centre technique national de Sidi Moussa. Les Verts ont effectué une séance axée principalement sur le travail technico-tactique, mais deux absences notables ont marqué cet entraînement. Youcef Belaïli et Baghdad Bounedjah, touchés lors du match face à la Somalie, ont dû déclarer forfait pour cette ultime échéance. La Fédération algérienne de football a précisé dans un communiqué publié sur son site officiel que Bounedjah souffre d’une blessure au genou tandis que Belaïli est victime d’une lésion musculaire. Les examens médicaux approfondis réalisés samedi après-midi ont confirmé la nature de leurs blessures et leur indisponibilité pour le prochain match. En conséquence, les deux attaquants ont été autorisés à quitter le Centre technique national afin de poursuivre leurs soins au sein de leurs clubs respectifs. Ces forfaits privent le sélectionneur national de deux éléments offensifs d’expérience pour une rencontre qui, si elle n’a plus d’enjeu pour l’Algérie, pourrait constituer une opportunité de tester des solutions tactiques en vue de la préparation du Mondial. L’occasion également pour certains joueurs moins utilisés de se montrer et de grappiller du temps de jeu dans un contexte sans pression, une denrée rare dans le football international moderne.
La donne est radicalement différente pour l’Ouganda, arrivé dès samedi en fin d’après-midi à Tizi-Ouzou. Conscient de l’importance cruciale de cette rencontre, le sélectionneur Paul Put a demandé à la Fédération ougandaise d’organiser un départ anticipé vers l’Algérie. L’objectif est double : permettre à son équipe de s’acclimater aux conditions climatiques locales et optimiser la préparation d’un match dont dépend l’avenir continental des Cranes. Pour l’Ouganda, l’équation est simple et impitoyable : gagner ou disparaître. Une victoire face aux Fennecs constituerait la condition sine qua non pour espérer décrocher une place parmi les quatre meilleurs deuxièmes des groupes qualificatifs, seuls billets donnant accès aux barrages de la CAF organisés sous forme de mini-tournoi avec demi-finales.
Le vainqueur de ce mini-barrage continental héritera ensuite d’une ultime chance lors des barrages intercontinentaux programmés pour mars 2026, dernière étape avant l’accès au rendez-vous planétaire qui se déroulera aux États-Unis, au Mexique et au Canada. Une course contre la montre haletante pour l’Ouganda, alors que l’Algérie pourra déjà se projeter sereinement sur la préparation de sa cinquième Coupe du monde.
Moncef Dahleb