Économie

Le ministre des Finances présente le projet de loi de finances 2026 : Des mesures pour soutenir la croissance et le pouvoir d’achat

Le ministre des Finances, Abdelkrim Bouzerd, a présenté mardi le projet de loi de finances pour l’année 2026 devant les membres de la commission des Finances et du Budget de l’Assemblée populaire nationale, une enveloppe budgétaire sans précédent qui dépasse les 135 milliards de dollars. Un budget qui s’inscrit dans un contexte économique régional et international marqué par l’instabilité, les tensions géopolitiques persistantes et les fluctuations importantes des marchés financiers mondiaux.  Présentant en détail les contours du projet de loi de finances, le ministre des Finances a exposé un diagnostic positif de la situation économique. Il a affirmé que « l’économie algérienne a connu une reprise progressive durant les années 2024 et 2025, malgré les fluctuations des marchés financiers et les différends de nature commerciale, permettant une certaine diversification radicale et créant une ambiance économique confortable ». Le ministre a également mis en avant « la croissance des exportations hors hydrocarbures, avec un accent mis sur la valorisation de la production nationale ». Il a précisé que « les mesures portées par le projet de loi de finances 2026 visent à répondre aux besoins des citoyens et à préserver la trajectoire de développement ». Le ministre a fourni un bilan sectoriel détaillé pour l’année 2025. Selon ses données, « le secteur industriel a enregistré un taux de croissance estimé à plus de 5% », tandis que « le secteur agricole et le secteur des services ont respectivement enregistré des taux de croissance estimés à 6 % et 5 % ».  Le projet de loi de finances 2026 repose sur un certain nombre de paramètres clés fixés par le gouvernement. Le prix de référence du pétrole a été fixé « à 60 dollars le baril », un paramètre crucial pour les prévisions budgétaires algériennes. Concernant les ressources budgétaires, le ministre a indiqué que « les revenus du budget pour l’année 2025 se sont élevés à environ 5 600 milliards de dinars algériens, représentant 60% des revenus ». Il a également relevé que « le budget a enregistré un déficit de 24% au cours de l’année 2025 ». Le projet de loi de finances 2026 mobilise plusieurs catégories de mesures destinées à répondre aux défis économiques et sociaux. Premièrement, le gouvernement a prévu « des mesures relatives au soutien des opérateurs économiques et au règlement de leurs situations vis-à-vis de l’administration fiscale, dans le but de soutenir l’investissement et l’économie nationale ». Ces dispositions visent à améliorer l’environnement des affaires et à encourager la mobilisation du secteur privé dans la relance économique. Deuxièmement, le ministre a mis l’accent sur « des mesures visant à soutenir le pouvoir d’achat et à améliorer les conditions de vie des citoyens ». Ces dispositions constituent le cœur social du budget et reflètent la priorité gouvernementale accordée à la protection des couches sociales vulnérables face aux pressions économiques. Troisièmement, le gouvernement propose un ensemble de mesures en faveur des startups. Le projet prévoit « le soutien des entreprises naissantes par la réduction de certaines taxes ». Cette orientation vise à stimuler l’entrepreneuriat et à créer un écosystème favorable à la création d’emplois et à l’innovation. Quatrièmement, le budget accorde une attention particulière au secteur du logement, avec « le soutien de l’État au logement, notamment les logements en vente-location ». Cette mesure s’inscrit dans la poursuite de la politique de développement urbain et d’accès au logement pour les citoyens. Enfin, le gouvernement a prévu « l’encouragement à la fois de la branche de la pêche maritime et de l’aquaculture, ainsi que de l’environnement et des énergies vertes, afin de les habiliter à relever les défis ».

Hocine Fadheli

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