Culture

Tomber de rideau sur le Festival international du théâtre de Béjaïa : Hommage à Mustapha Ayad

La 14e édition se clôt en apothéose avec un dernier spectacle guinéen et un vibrant hommage à une légende du théâtre algérien.

La 14e édition du Festival international du théâtre de Béjaïa (FITB) a fermé ses rideaux vendredi soir au théâtre régional Abdelmalek Bouguermouh dans l’émotion et la solennité. Au cœur de cette clôture : un vibrant hommage rendu à Mustapha Ayad, l’une des plus grandes figures du théâtre algérien, qui a illuminé les scènes pendant plus d’un demi-siècle. Mustapha Ayad, fils du légendaire Rouiched (Ahmed Ayad de son vrai nom), a reçu cet hommage avec émotion. Selon ses propres paroles, il a tenu à préciser que « cet hommage, c’est aussi un hommage à son père ». Une belle reconnaissance multigénérationnelle pour une famille qui a marqué profondément l’histoire des arts dramatiques en Algérie. Élevé dans ce cocon artistique, Mustapha Ayad a naturellement suivi les pas de ses aînés en partageant la scène avec les plus grands noms du théâtre algérien. La cérémonie a offert au public un moment fort avec la projection d’un film retraçant la brillante carrière du comédien. C’était l’occasion de revivre ses plus beaux rôles et ses contributions essentielles au développement du théâtre algérien. Cette retrospective visuelle a permis aux spectateurs de découvrir ou redécouvrir l’ampleur de son parcours artistique. Au-delà de cet hommage personnel, le commissariat du festival a également tenu à remercier « tous les collaborateurs qui ont contribué à la réussite de ce rendez-vous culturel africain accueilli par la ville de Béjaïa ». La clôture officielle s’est déroulée en beauté avec la présentation de « Juste savoir », une pièce de théâtre venue de Guinée. Ce dernier spectacle venait couronner une semaine riche en découvertes théâtrales. Tout au long du festival, le public béjaoui a eu la chance d’explorer des univers dramatiques venus du continent africain : des créations du Sénégal, de Mauritanie, du Burkina Faso, de Tunisie et de Côte d’Ivoire se sont succédé sur les planches.

La maison de la culture Taous Amrouche a été le cœur battant du festival, accueillant une grande partie de la programmation. Petits et grands ont pu assister à des spectacles de contes animés par de grands artistes, transformant cette édition en une véritable fête du théâtre pour toute la famille. L’atmosphère festive n’a pas été limitée au seul centre-ville : plusieurs communes de la wilaya ont bénéficié de représentations, permettant aux habitants des régions de vivre l’expérience théâtrale et de se connecter à cette richesse artistique africaine. En restant fidèle à son engagement envers le continent africain, le festival continue de tisser des liens culturels forts et de rappeler que le théâtre reste un art vivant, populaire et porteur de sens.

Mohand Seghir

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