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La bibliothèque numérique lancée : Des milliers de livres à portée de clic

Plus de 110 000 ressources numériques, une carte bancaire, 300 dinars par an : voilà ce qu’il faut aux étudiants algériens pour accéder à l’une des plus grandes bibliothèques numériques universitaires du continent africain. Le lancement officiel de cette plateforme, baptisée st.iqraa.opu.dz et rattachée à l’Office des publications universitaires (OPU), marque un tournant décisif dans la démocratisation du savoir en Algérie. Kamel Baddari, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a présidé lundi à Alger la cérémonie de lancement. Cette Bibliothèque numérique universitaire intervient au moment où les universités du monde entier s’interrogent sur la meilleure façon d’offrir aux étudiants un accès équitable aux ressources académiques. En Algérie, cette réflexion se traduit par une approche résolument inclusive : « cette opération constitue une étape charnière dans le processus de numérisation de l’Université algérienne » et « un jalon essentiel dans le processus de transformation numérique de l’enseignement supérieur en Algérie », a explicitement souligné Baddari lors de la cérémonie. La plateforme mise en ligne comprend un portefeuille impressionnant de contenus académiques et professionnels. Aux 4 154 ouvrages de l’OPU s’ajoutent 90 794 thèses de doctorat, 380 ouvrages en langue arabe fournis par le Haut Conseil de la langue arabe, et 124 ouvrages retraçant l’histoire de la résistance et de la Révolution du 1er novembre 1954. Aussi, 15 546 brevets d’invention nationaux et internationaux ont été intégrés à la bibliothèque en collaboration avec l’Institut national algérien de la propriété industrielle. Cette richesse documentaire en matière de propriété intellectuelle permettra aux chercheurs et aux étudiants de suivre les innovations de près, renforçant ainsi une culture scientifique orientée vers la recherche et le développement. Le modèle économique adopté place l’accessibilité au cœur du projet. Les étudiants bénéficient d’un abonnement annuel à 300 dinars, un tarif volontairement symbolique que le ministre justifie par la politique sociale de l’État. « Cela traduit le caractère social de l’État algérien et conforte le principe de démocratisation de l’enseignement et de l’accès de tous au savoir », a affirmé Baddari. Parallèlement, l’ensemble des documents et contenus académiques reste accessible gratuitement en consultation et téléchargement. Les enseignants-chercheurs et étudiants peuvent désormais acquérir en ligne les ouvrages de l’OPU via la carte bancaire Eddahabia, tandis que les Algériens résidant à l’étranger auront accès à partir de novembre prochain au service d’achat en ligne. Conçue comme l’une des pièces maîtresses de la stratégie gouvernementale de modernisation universitaire, cette initiative ne s’arrête pas là. Le ministère envisage d’ambitieux objectifs : atteindre 500 000 documents électroniques d’ici 2027. Selon les termes du ministre, cette trajectoire « reflète une forte volonté de développer le système universitaire et d’assurer un écosystème numérique avancé à même de contribuer à façonner un avenir universitaire basé sur les connaissances et le savoir ».

Lyna Larbi

admin

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