L’occupation multiplie les violations du cessez-le-feu : Le massacre se poursuit à Ghaza !
Malgré l’annonce d’un cessez-le-feu le 9 octobre dernier, les forces d’occupation israéliennes poursuivent leurs frappes meurtrières contre la population palestinienne de la bande de Ghaza. Dimanche, au moins 45 Palestiniens sont tombés en martyrs sous les bombardements, portant le bilan total de l’agression génocidaire à plus de 68.000 morts depuis le 7 octobre 2023. Les chiffres du carnage continuent de s’alourdir dans l’indifférence quasi générale de la communauté internationale. La Défense civile palestinienne a révisé à la hausse le bilan de cette seule journée de dimanche, passant de 33 à 45 victimes tombées sous les frappes aériennes israéliennes qui ont visé plusieurs secteurs de l’enclave assiégée. Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile, a confirmé ce nouveau décompte macabre, corroboré par quatre hôpitaux du territoire qui ont reçu les corps des martyrs et pris en charge des dizaines de blessés. L’hôpital Al-Awda à Nuseirat a recensé 24 victimes, l’hôpital Al-Aqsa à Deir al-Balah en a dénombré 12, tandis que l’hôpital Nasser à Khan Younès et celui d’Al-Shifa à Ghaza-ville en ont reçu respectivement cinq et quatre. Parmi les victimes figurent six civils tués dans une frappe ciblant un groupe de personnes à Zuwaida, en plein centre de la bande de Ghaza. Deux autres Palestiniens, dont un journaliste, ont été abattus par les tirs de l’armée d’occupation dans la partie ouest de cette même ville. Les professionnels de l’information continuent ainsi de payer le prix fort de leur engagement à témoigner de la réalité du terrain. Les enfants demeurent les premières victimes de cette barbarie sans nom. Deux frappes distinctes près de Nuseirat ont fait six martyrs, dont plusieurs enfants, et blessé 13 autres personnes. Dans le sud de l’enclave, à Khan Younès, un drone israélien a pris pour cible une tente abritant des familles déplacées, tuant une femme et deux enfants. Ces civils qui avaient fui les zones de combat pour trouver refuge ailleurs n’ont pas échappé à la violence aveugle de l’occupant.
Lundi, deux nouveaux Palestiniens ont été tués par des tirs des forces d’occupagtion israéliennes dans l’est de la ville de Ghaza, poursuivant une logique d’extermination qui ne dit pas son nom. Selon les autorités sanitaires palestiniennes, le bilan global de l’agression génocidaire s’élève désormais à 68.216 martyrs et 170.361 blessés depuis le début de l’offensive en octobre 2023. Au cours des seules dernières 24 heures, 57 corps de martyrs et 158 blessés ont été transférés vers les hôpitaux de Ghaza, alors que de nombreuses victimes restent encore ensevelies sous les décombres. Le prétendu cessez-le-feu entré en vigueur le 9 octobre se révèle être une chimère. Depuis cette date, 80 Palestiniens sont tombés en martyrs et 303 autres ont été blessés, tandis que 426 corps ont pu être récupérés des ruines. Ces chiffres attestent de la poursuite systématique des crimes de guerre israéliens contre une population civile prise au piège.
Au-delà des massacres à ciel ouvert, le mouvement de résistance Hamas a alerté dimanche soir sur la situation catastrophique des prisonniers palestiniens détenus dans les geôles de l’occupation. Le porte-parole Abdel Rahman Chdid a dénoncé la mort du prisonnier Mahmoud Talal Abdallah, originaire du camp de Jénine en Cisjordanie occupée, décédé après une longue lutte contre le cancer dans les prisons israéliennes. Cette mort constitue, selon lui, un nouveau crime imputable à la négligence médicale délibérée et à la torture lente pratiquée dans ces centres de détention. Les prisonniers palestiniens sont privés des besoins et droits les plus élémentaires : nourriture, eau, vêtements, soins médicaux. Cette négligence systématique est utilisée par l’entité sioniste comme un moyen de mise à mort lente des détenus. Les conditions inhumaines et les violations flagrantes du droit international auxquelles sont confrontés ces prisonniers exigent une réaction urgente de la part de tous les pays du monde et des organisations de défense des droits humains. Le porte-parole du Hamas a appelé les populations de Cisjordanie et des territoires palestiniens occupés à intensifier les actions de solidarité et à ouvrir tous les fronts de confrontation contre l’occupation. Face à cette entreprise d’anéantissement méthodique du peuple palestinien, le silence complice des grandes puissances occidentales et l’impunité dont jouit l’entité sioniste constituent un affront à la conscience humaine et au droit international.
Lyes S.