13e édition de son Festival international du film arabe d’Oran : 63 films en lice
Le 13e Festival international du film arabe d’Oran se tiendra du 30 octobre au 5 novembre prochain avec la participation de 63 œuvres cinématographiques venues de plusieurs pays arabes et africains, marquant une édition particulière qui coïncidera avec la commémoration du 71e anniversaire du déclenchement de la Guerre de libération nationale, a annoncé mardi le commissaire du Festival, Abdelkader Djeriou, lors d’une conférence de presse dédiée au dévoilement du programme.
Cette nouvelle édition du rendez-vous cinématographique oranais se distingue par la richesse et la diversité de sa programmation. La compétition officielle réunira 35 films répartis entre dix longs-métrages de fiction, dix longs-métrages documentaires et quinze courts-métrages, tandis que 28 œuvres restantes seront projetées hors compétition, offrant ainsi au public une vaste palette d’expressions cinématographiques arabes contemporaines. La dimension historique occupera une place centrale dans cette édition qui s’inscrit dans le cadre de la commémoration du déclenchement de la Guerre de libération nationale. À cette occasion, deux films historiques majeurs seront projetés en présence de leurs équipes artistiques et techniques. Le public découvrira ainsi « Zighoud Youcef » réalisé par Mounès Khammar, un film qui retrace le parcours de cette figure emblématique de la révolution, ainsi que « Les Amants d’Alger » de Mohamed Ketita, deux œuvres qui participent à la transmission de la mémoire collective et au devoir de rappel des sacrifices consentis pour l’indépendance nationale. L’ouverture du Festival sera placée sous le signe de l’africanité avec la projection de trois films en provenance du Kenya, du Nigéria et du Sénégal, affirmant ainsi la volonté des organisateurs de renforcer les ponts culturels entre l’Algérie et le continent africain. Cette orientation panafricaine reflète la conviction que le cinéma constitue un vecteur privilégié de dialogue et de compréhension mutuelle entre les peuples africains. Une section spéciale consacrée aux films environnementaux soulignera par ailleurs la contribution du septième art à la sensibilisation écologique, comme l’a précisé Linda Belkheiria, directrice du programme artistique du Festival, illustrant ainsi l’engagement du cinéma dans les grands défis contemporains de la planète. La solidarité avec le peuple palestinien se manifestera à travers une série de projections réunies sous le thème évocateur « La Palestine pour toujours », réaffirmant le soutien indéfectible de l’Algérie à la cause palestinienne et donnant la parole aux cinéastes qui documentent la résistance et la résilience d’un peuple. Ces projections constitueront autant de fenêtres ouvertes sur la réalité palestinienne et sur les aspirations légitimes à la liberté et à la dignité.
La soirée d’ouverture sera marquée par un hommage rendu à trois figures majeures du cinéma arabe dont les parcours ont marqué le septième art régional. L’acteur syrien Ghassan Massoud, la star égyptienne Nadia El Djoundi et le célèbre réalisateur algérien Rachid Bouchareb recevront ainsi la reconnaissance de leurs pairs et du public pour leur contribution exceptionnelle au rayonnement du cinéma arabe. Lors de la cérémonie de clôture, des hommages similaires seront rendus à l’acteur algérien Sid-Ahmed Agoumi et à l’acteur égyptien Yasser Galal, a précisé Fayçal Chibani, responsable de la communication du Festival. Au-delà des projections, le Festival proposera un programme pédagogique ambitieux avec l’organisation de masterclass animées par des professionnels reconnus. Ghassan Massoud, Merzak Allouache et le cinéaste grec Yorgos Loumbrinos partageront leur expérience en matière de réalisation et de montage avec les jeunes cinéastes et étudiants. Des ateliers de formation en écriture de scénario et en cinéma mobile seront également proposés en partenariat avec l’Institut Al Jazeera Media, dans le cadre de l’initiative « Ambassadeurs de l’Algérie », offrant ainsi aux participants l’opportunité d’acquérir des compétences pratiques et de bénéficier de l’expertise de professionnels chevronnés du monde audiovisuel arabe et international.
Mohand Seghir
