Économie

Arkab prend part à la 27e réunion ministérielle du GECF : L’avenir du gaz au cœur des débats

Le ministre d’État, ministre des Hydrocarbures et des Mines, Mohamed Arkab, prendra part mercredi et jeudi à Doha à la 27e réunion ministérielle du Forum des pays exportateurs de gaz, une rencontre qui se penchera sur l’avenir de la filière gazière mondiale dans un contexte de bouleversements géopolitiques et énergétiques majeurs. À la tête d’une délégation d’encadrement du secteur, le ministre participera à des discussions stratégiques portant sur la stabilisation des marchés gaziers et le rôle central du gaz naturel dans la transition énergétique. Selon un communiqué du ministère des Hydrocarbures et des Mines publié mardi, cette réunion ministérielle se tiendra sous la présidence du ministre libyen du Pétrole et du Gaz, Khalifa Rajab Abdessadek, qui assure la présidence de la session en cours du Forum. L’événement réunira les ministres en charge de l’énergie des 20 pays membres et observateurs, ainsi que des représentants d’organisations et d’institutions internationales spécialisées dans les questions énergétiques. Les travaux de cette 27e session ministérielle du GECF s’annoncent déterminants pour définir la feuille de route du secteur gazier à l’échelle mondiale. Le communiqué précise que la réunion sera consacrée à l’examen des évolutions des marchés gaziers internationaux et à la prospective de leurs perspectives à court, moyen et long terme, tout en explorant les moyens de garantir leur stabilité, de renforcer la sécurité des approvisionnements et d’assurer l’équilibre entre l’offre et la demande dans l’intérêt des pays producteurs comme consommateurs.

Au-delà des questions de marché, l’ordre du jour prévoit des discussions approfondies sur le renforcement de la coopération et de la coordination entre les États membres. Les ministres aborderont également une série de dossiers organisationnels et administratifs relatifs à la gestion des affaires du Forum et au développement de ses capacités institutionnelles. Cette dimension institutionnelle revêt une importance particulière alors que le GECF, créé en 2001 comme cadre de consultation entre pays producteurs et exportateurs de gaz avant de se transformer en 2008 en organisation intergouvernementale dont le siège se trouve à Doha, cherche à renforcer son influence sur la scène énergétique mondiale.

Le communiqué souligne que cette rencontre constitue une occasion d’échanger les points de vue et d’approfondir la coordination entre les pays membres face aux défis auxquels est confrontée l’industrie du gaz naturel dans le contexte des transformations géopolitiques et énergétiques mondiales. Elle vise également à réaffirmer le rôle pivot du gaz naturel en tant que source d’énergie propre et fiable, et comme élément fondamental dans la réalisation de la transition énergétique et du développement durable. Cette dimension prend un relief particulier au moment où les débats internationaux sur la décarbonation des économies s’intensifient et où certains remettent en question les investissements dans les hydrocarbures. En marge de la réunion ministérielle, Mohamed Arkab mènera une série d’entretiens bilatéraux avec ses homologues des pays participants pour explorer les perspectives de renforcement de la coopération et du partenariat dans les domaines des hydrocarbures et des mines, et pour échanger les expertises et les technologies modernes dans le secteur pétrolier et gazier.

Le poids du GECF dans l’architecture énergétique mondiale justifie pleinement l’importance accordée à cette réunion. Le Forum regroupe actuellement 20 pays membres qui représentent collectivement environ 69% des réserves prouvées de gaz naturel dans le monde, 40% de la production commercialisée et 51% des exportations de gaz naturel liquéfié. Ces chiffres font du GECF une plateforme majeure pour le dialogue mondial sur l’avenir de l’énergie et pour la promotion de l’équité dans l’exploitation des ressources naturelles et le soutien au développement durable. Les objectifs du Forum englobent le renforcement de la coopération entre les États membres, l’échange d’expériences, la défense des intérêts communs des pays producteurs de gaz naturel, ainsi que le renforcement du dialogue avec les pays consommateurs pour garantir la stabilité et la sécurité des marchés gaziers mondiaux. Cette réunion de Doha intervient dans un contexte où le dernier rapport du GECF, publié en mars 2025, estime que plus de 11.000 milliards de dollars d’investissements seront nécessaires d’ici 2050 pour assurer l’approvisionnement mondial en gaz, dont 94% consacrés au développement gazier en amont. Le rapport prévoit une hausse de 32% de la demande de gaz naturel d’ici 2050, dépassant les 5.300 milliards de mètres cubes, sans pic prévu. La demande mondiale d’énergie devrait augmenter de 18% d’ici 2050, avec l’Asie-Pacifique et l’Afrique comme principaux moteurs de croissance. En 2024, le gaz naturel a représenté 40% de la demande énergétique supplémentaire, la part la plus élevée parmi tous les combustibles, tandis que la contribution des pays membres du GECF devrait représenter près de la moitié de la production mondiale, réaffirmant que le gaz naturel continuera de jouer un rôle central dans le mix énergétique mondial malgré l’expansion des énergies renouvelables.

Sabrina Aziouez

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