De grands projets structurants pour l’intégration africaine
Le ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, a réaffirmé mardi à Genève l’engagement de l’Algérie en faveur du développement africain à travers la réalisation de grands projets structurants. Intervenant lors de la réunion ministérielle africaine en marge de la 16e session de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement, le ministre a détaillé la stratégie du pays pour renforcer l’intégration continentale dans un contexte international marqué par de multiples crises convergentes. Conformément aux directives du président Abdelmadjid Tebboune, l’Algérie poursuit son appui au développement africain à travers des projets d’envergure visant à renforcer l’intégration et à développer les chaînes de valeur africaines. M. Rezig a précisé que le pays continue de soutenir le continent à travers des projets stratégiques parmi lesquels la route transsaharienne, le gazoduc transsaharien, ainsi que le projet de connexion du continent africain à un réseau Internet à haut débit. Ces infrastructures continentales incarnent la volonté algérienne de créer les conditions physiques et technologiques d’une véritable intégration économique africaine. Sur le plan commercial, l’Algérie œuvre à la promotion du commerce intra-africain, notamment en ayant accueilli début septembre la quatrième édition de la Foire commerciale intra-africaine. Le ministre a également annoncé le lancement d’un fonds de soutien aux start-up et aux jeunes innovateurs, doté d’un budget d’un milliard de dollars, destiné à financer des projets dans les secteurs des infrastructures, de l’éducation, de la santé et de l’énergie. Cette initiative témoigne de la volonté algérienne d’accompagner l’émergence d’une nouvelle génération d’entrepreneurs africains et de soutenir l’innovation sur le continent. Réaffirmant l’attachement de l’Algérie à la solidarité effective entre les pays africains, à l’échange d’expertises et à la promotion des investissements conjoints dans les infrastructures et le développement des chaînes de valeurs, M. Rezig a mis en avant le rôle central de la Zone de libre-échange continentale africaine en tant qu’outil stratégique pour soutenir l’intégration continentale par la levée des divers obstacles, notamment douaniers, et la facilitation de la circulation des biens, des services et des capitaux. La question de la dette africaine a occupé une place importante dans l’intervention du ministre algérien. Il a souligné que l’Algérie réaffirme la nécessité d’un traitement radical et équitable de la crise de la dette en Afrique, tout en saluant la création de l’Agence africaine de notation de crédit, qu’il considère comme un mécanisme essentiel pour promouvoir la justice financière et le développement sur le continent. Le ministre a également mis en avant le rôle crucial que joue la CNUCED en tant que partenaire clé des pays africains dans l’appui aux politiques économiques, l’analyse et l’assistance technique.
M. Rezig a rappelé que cette 16e session de la CNUCED se tient dans un contexte international difficile, marqué par la convergence des crises économiques, financières, climatiques et géopolitiques, posant ainsi des défis sans précédent pour le développement du continent africain. Il a précisé que la hausse de l’endettement, le ralentissement des investissements étrangers, la volatilité des marchés et la flambée des prix de l’énergie et des denrées alimentaires constituent autant d’obstacles à la réalisation d’une croissance durable et inclusive.
Salim Amokrane