Culture

Littérature : Azza Bougaada remporte le prix « Oum Sihem » de la nouvelle

La cinquième édition du concours littéraire national « Oum Sihem », organisé par l’association culturelle Athar Al-Abirine d’Oran, a consacré lundi l’écrivaine Azza Bougaada, dont la nouvelle « Mia oua khamsoun » (Cent cinquante) a décroché le premier prix de cette compétition dédiée à l’art de la nouvelle en langue arabe. Cette édition 2025, qui rend hommage à la défunte femme de lettres Amaria Belal, figure emblématique de la littérature algérienne connue sous le pseudonyme d’Oum Sihem, a réuni près de cinquante nouvellistes venus de différentes wilayas du pays, confirmant le dynamisme de la création littéraire en Algérie. Le deuxième prix a été attribué à l’écrivain Samir Dâas de Sétif pour sa nouvelle « Syadat El-Wali » (Son Excellence le Wali), tandis que le troisième prix est revenu à Fatiha Kada de Mascara pour « Nachid El-Gharam » (Hymne de l’amour), a précisé Cherif Rouane, romancier et président de l’association organisatrice. La cérémonie officielle de remise des prix, placée sous le slogan « Écrire, un engagement et une responsabilité », se tiendra le 15 novembre prochain à la Maison de la culture et des arts d’Oran Zeddour Brahim El-Kacem, coorganisatrice de l’événement. Ce slogan reflète la vision des organisateurs qui considèrent l’écriture non seulement comme un acte artistique, mais également comme une démarche citoyenne porteuse de valeurs et de conscience sociale. Il résonne particulièrement avec l’héritage de la femme de lettres honorée, dont l’œuvre a toujours été marquée par un engagement profond envers les causes nationales et humanitaires.

Cette cinquième édition revêt une dimension particulièrement symbolique puisqu’elle rend hommage à Amaria Belal, disparue en 2021 à l’âge de 82 ans, après avoir consacré sa vie à l’écriture et à la promotion de la culture algérienne. Née en 1939, Oum Sihem a laissé derrière elle un patrimoine littéraire considérable, traversant les genres avec une égale maîtrise. Son œuvre en prose et en poésie compte des titres emblématiques tels que « L’Alphabet de Novembre », « Témoin de l’époque » et « Palestine », qui témoignent de son engagement politique et de sa sensibilité aux grandes causes. Dans le domaine de la nouvelle, elle s’est illustrée avec « Le Quai Beyrouthin » et « Journal d’Oum Ali », des contributions qui ont enrichi les rayons des bibliothèques nationales et marqué durablement le paysage littéraire algérien. En instituant ce prix à son nom, l’association Athar Al-Abirine perpétue la mémoire d’une voix littéraire majeure tout en encourageant les nouvelles générations d’écrivains à cultiver l’art exigeant de la nouvelle. Ce genre littéraire, qui requiert concision, intensité narrative et capacité à capturer l’essence d’une situation ou d’un personnage en quelques pages, trouve dans ce concours un espace de valorisation et de visibilité.

M.S.

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