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Allocation chômage : Plus de 100.000 bénéficiaires insérés sur le marché du travail

Trois ans après son lancement, le dispositif d’allocation chômage affiche un bilan d’insertion professionnelle encourageant, avec plus de 100.000 placements effectifs, selon le ministère du Travail qui défend l’efficacité de ce programme dans la lutte contre le chômage. En réponse à une question écrite du député Omar Mechri au sein de l’Assemblée populaire nationale, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale a présenté le bilan du dispositif d’allocation chômage institué par le décret exécutif 22-70 du 10 février 2022. Le ministre révèle que depuis le lancement du programme jusqu’à fin septembre 2025, pas moins de 100.799 bénéficiaires de l’allocation ont été effectivement placés dans des postes de travail, démontrant ainsi la contribution concrète de ce dispositif à l’insertion professionnelle. Cette allocation, qui constitue bien plus qu’une simple aide financière, se veut un véritable programme d’accompagnement. Selon le ministre, « l’allocation chômage constitue un programme d’accompagnement des demandeurs d’emploi pour la première fois et leur motivation lors de la phase de recherche d’emploi, en soutien à la politique sociale adoptée par l’État dans le cadre de la lutte contre le chômage ». L’objectif affiché est double : soutenir financièrement les jeunes sans emploi tout en les orientant activement vers le marché du travail. Pour assurer le suivi et l’efficacité de ce dispositif, l’Agence nationale pour l’emploi a mis en place une plateforme numérique appelée « Minha », permettant de vérifier le respect des conditions d’octroi de l’allocation et de suivre le parcours des bénéficiaires. Cette digitalisation facilite également le croisement des données avec les différents organismes concernés, garantissant ainsi « la réussite du dispositif et la préservation de l’objectif pour lequel il a été créé », précise le ministre. Les statistiques communiquées par le ministère révèlent l’ampleur du programme : entre octobre 2022 et fin février 2025, sur un total de 520.272 bénéficiaires orientés, 18.711 ont été dirigés vers des centres de formation professionnelle dans le cadre du cycle de février 2025, tandis que 282.331 personnes ont achevé leur formation. Ces chiffres illustrent la stratégie adoptée qui consiste à combiner soutien financier et renforcement des compétences professionnelles.

Le ministre a détaillé les mesures d’accompagnement mises en œuvre pour maximiser les chances d’insertion des bénéficiaires. Il s’agit notamment de « diriger les bénéficiaires sans qualification préalable pour obtenir une formation auprès des centres de formation professionnelle et les préparer en améliorant leur employabilité et en les orientant vers le monde du travail », mais aussi de les encourager « à l’esprit d’initiative, d’entrepreneuriat et d’innovation à travers la promotion de la culture de l’entrepreneuriat, du travail libre et le soutien à la création de projets ou d’institutions émergentes ». Toutefois, le ministère a tenu à préciser les conditions d’accès aux services d’accompagnement. Le non-respect des conditions d’octroi et de suspension de l’allocation chômage prive le demandeur d’emploi « des autres services fournis par l’Agence dans le cadre de la facilitation de l’intermédiation sur le marché du travail », a souligné le ministre. Les bénéficiaires sont ainsi orientés vers des offres d’emploi « qui correspondent à leurs qualifications académiques et professionnelles ». Pour renforcer la synergie entre les différents acteurs de l’emploi, une convention-cadre a été signée entre l’Agence nationale pour l’emploi et l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat, visant à diversifier les options offertes aux bénéficiaires au-delà du simple salariat. Dans sa conclusion, le ministre a replacé ce dispositif dans une perspective économique plus large, rappelant que « l’emploi est lié à la dynamique de l’économie nationale » et que « la politique gouvernementale adoptée en matière d’emploi repose sur une approche économique ». Il a notamment souligné l’importance « des grands projets structurants que l’État a initiés depuis 2020, qui constituent une base économique susceptible de créer de la richesse et des postes d’emploi directs et indirects ». Selon lui, « la lutte contre le chômage nécessite la coopération et la conjugaison des efforts de tous les secteurs d’activité intervenant dans le marché du travail ».

Malik Meziane

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