Défense de la souveraineté nationale : Le rôle des médias nationaux au cœur d’un colloque
Le rôle des médias algériens a été au cœur d’un colloque organisé lundi à l’Assemblée populaire nationale, à l’occasion du 71e anniversaire du déclenchement de la Guerre de libération et du recouvrement de la souveraineté nationale sur la Radio et la Télévision algériennes. Les plus hautes autorités du pays ont réaffirmé le rôle stratégique de ces institutions dans la défense de l’identité nationale et face aux défis contemporains. Le président de l’APN, Brahim Boughali, a placé les médias nationaux au rang de « défenseurs de la mémoire, de la souveraineté et de l’identité », soulignant leur mission de « passerelle pour la cohésion nationale » et de « rempart de défense de l’image de l’Algérie ». Revenant sur le rôle historique de la presse durant la Révolution, il a rappelé qu’elle a constitué « une arme efficace au service de la nation » avec « une parole sincère et une voix libre qui dénonçaient les crimes du colonialisme et unissaient le peuple autour de l’idéal d’indépendance ». À cette époque glorieuse, a-t-il souligné, « la parole n’était pas une simple information, mais un appel à la patrie, un écho de l’héroïsme et un message d’espoir ». Évoquant la date symbolique du 28 octobre 1962, M. Boughali a qualifié le recouvrement de la souveraineté sur la Radio et la Télévision de « moment décisif dans l’histoire des médias algériens, témoignant de la capacité des Algériens à bâtir un média libre, au service du pays et de la mémoire collective ». Après l’indépendance, les médias ont accompagné les étapes de construction nationale, devenant « une tribune pour la construction et l’édification, contribuant à ancrer l’identité et défendre les valeurs de la nation ». Face aux enjeux actuels, le président de l’APN a appelé à « moderniser le paysage médiatique national, afin d’accompagner la révolution numérique et faire face aux campagnes de désinformation », insistant sur la nécessité de « concilier la liberté d’expression et la responsabilité professionnelle ». Il a également salué les efforts de l’Armée nationale populaire, convaincu que « la défense du territoire passe également par la protection des données, la maîtrise de la cybersécurité et le développement des capacités technologiques ».
De son côté, le ministre de la Communication, Zoheir Bouamama, a réaffirmé « la volonté de l’Etat de soutenir les médias nationaux et de renforcer leur professionnalisme, leurs compétences et leur efficacité ». Il a exhorté ces derniers à « jouer son rôle dans la relève des défis au niveau national, notamment à travers la préservation des acquis de l’Algérie nouvelle et victorieuse », tout en appelant à « parachever la réalisation des objectifs de la vision ambitieuse de l’Algérie d’aujourd’hui ». Le ministre a qualifié les médias de « première ligne de défense » du pays, les enjoignant à « veiller à véhiculer une image exemplaire de l’Algérie » et à « déjouer tous les plans malveillants et les tentatives désespérées visant à ébranler sa stabilité et son unité ». M. Bouamama a rendu hommage aux pionniers de la Radio de la Révolution et à l’Agence Algérie Presse Service, qui constituaient « un rempart solide face au narratif colonial mensonger et trompeur ». Le colloque, enrichi par les interventions d’universitaires spécialisés, a confirmé que les médias algériens demeurent « un partenaire essentiel dans le façonnement de l’histoire et la préservation de la Mémoire nationale ».
Salim Amokrane

