Violation de cessez-le-feu par l’occupation sioniste à Ghaza : La communauté internationale pointée du doigt
Le cessez-le-feu entré en vigueur dans la bande de Ghaza le 10 octobre dernier demeure « extrêmement fragile » et fait face à de « graves violations répétées » de la part de l’occupation sioniste, a dénoncé le représentant permanent de l’État de Palestine auprès des Nations unies, Riyad Mansour.
Dans trois lettres adressées au secrétaire général de l’ONU, au président du Conseil de sécurité et au président de l’Assemblée générale, le diplomate palestinien a mis en garde contre la poursuite de l’agression sioniste et les massacres visant la population civile. Selon Mansour, les forces d’occupation sionistes ont commis, au cours des trois dernières semaines, des centaines de violations ayant entraîné le martyre de 211 Palestiniens, parmi lesquels de nombreuses femmes et enfants, et causé la destruction massive d’infrastructures déjà dévastées par la guerre. Il a rappelé que depuis le 7 octobre 2023, l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza a fait 68 858 martyrs et 170 664 blessés, tandis que des milliers de personnes demeurent portées disparues, ensevelies sous les décombres des bombardements incessants. Les autorités sanitaires palestiniennes ont confirmé que, depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, 226 Palestiniens sont tombés en martyrs et 594 autres blessés, alors que les corps de 499 personnes ont été récupérés des ruines. Mansour a dénoncé « l’effondrement continu du système de santé à Ghaza » et « les restrictions imposées par l’occupation » sur l’entrée de l’aide humanitaire et du matériel médical, privant des milliers de blessés des soins d’urgence dont ils ont désespérément besoin. Appelant la communauté internationale, et particulièrement les États médiateurs, à « exiger une cessation immédiate et complète des violations du cessez-le-feu », Mansour a plaidé pour un mécanisme garantissant la durabilité de l’accord et son application effective, afin de soulager la population, permettre la reconstruction et hâter « le retrait complet de l’entité sioniste de Ghaza ». Il a également insisté sur la nécessité d’un cessez-le-feu « permanent et global » incluant l’ensemble du territoire palestinien occupé, notamment El Qods-Est, où les forces d’occupation et les colons poursuivent leurs agressions quotidiennes contre les habitants. À l’ONU, plusieurs voix ont dénoncé le silence et l’inaction de la communauté internationale face aux massacres sionistes. La rapporteure spéciale sur la violence à l’encontre des femmes et des filles, Reem Al-Salem, a fustigé « l’indifférence du monde » devant les crimes commis contre des milliers de Palestiniennes à Ghaza. Elle a qualifié la brutalité sioniste de « hors de tout cadre juridique existant », soulignant l’impuissance des instruments internationaux à répondre à de telles atrocités.
La rapporteure spéciale sur les droits de l’Homme en Palestine, Francesca Albanese, a pour sa part dénoncé « l’échec de la communauté internationale à tenir les promesses de la Charte des Nations unies » et « l’incapacité de l’ONU à protéger les civils ». Elle a appelé à « rendre des comptes » aux dirigeants des pays qui continuent de transférer des armes à l’entité sioniste, estimant que ces livraisons alimentent directement la machine de guerre contre le peuple palestinien.
Expansion coloniale en Cisjordanie
Parallèlement, l’occupation poursuit son expansion coloniale en Cisjordanie. Le ministre sioniste des Finances, Bezalel Smotrich, a annoncé que le Conseil supérieur de planification approuvera 1 973 nouvelles unités de colonisation, s’ajoutant aux près de 30 000 déjà validées cette année. Ces projets, dénoncés par le mouvement Hamas comme une « escalade dangereuse », violent ouvertement le droit international et les résolutions onusiennes. La Cour internationale de justice (CIJ), dans son avis consultatif du 22 octobre 2025, a rappelé les obligations juridiques de l’entité sioniste, notamment garantir l’accès des Palestiniens aux besoins essentiels, faciliter les secours par l’UNRWA et les agences des Nations unies, et interdire l’usage de la famine comme moyen de guerre ou de déplacement forcé. Mais sur le terrain, l’occupation poursuit sa politique d’oppression, de colonisation et de siège, en violation des principes les plus fondamentaux du droit international.
Lyes Saïdi

