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Justice : La formation continue de ses magistrats renforcée

Dans un souci de professionnalisation et d’adaptation permanente aux évolutions juridiques, le ministère de la Justice a annoncé, dimanche, la programmation de plusieurs cycles de formation au profit des magistrats durant le mois de novembre, tant en Algérie qu’à l’étranger. Ces initiatives visent, selon le communiqué du ministère, à « renforcer les capacités des juges et actualiser leurs connaissances », en phase avec les mutations législatives et réglementaires.

À l’école supérieure de la magistrature, 25nouveaux procureurs de la République suivent dès cette semaine une session consacrée au rôle et aux missions du parquet. Ce stage, qui se poursuivra jusqu’au 7 novembre, s’inscrit dans le cadre du programme national de formation continue des magistrats en exercice. Il a pour objectif, souligne la même source, de « consolider les compétences et de maintenir un haut niveau d’expertise dans la conduite des affaires judiciaires ». Sur le plan international, la coopération reste un levier central de la stratégie du ministère. Trois juges titulaires et deux suppléants participeront, du 3 au 7 novembre à Malte, à une session régionale de simulation de procès en matière de terrorisme, organisée dans le cadre du programme européen d’échange d’informations sur la lutte antiterroriste et la réponse pénale. Cette rencontre, précise le communiqué, réunit « des magistrats, procureurs et responsables des forces de l’ordre des pays partenaires du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord » – dont l’Algérie, l’Égypte, le Maroc, la Tunisie, le Liban et la Jordanie. Elle a pour but de « renforcer la coopération judiciaire et l’échange d’expériences dans la poursuite et le jugement des affaires liées au terrorisme », tout en favorisant la création de « réseaux professionnels durables ». Les participants y aborderont les défis complexes du traitement judiciaire du terrorisme : analyse des modes opératoires, enquêtes financières, lutte contre le financement du terrorisme et coopération internationale. Le ministère souligne que ces échanges se feront « dans le respect des droits de l’homme et des cadres légaux existants ».

D’autres formations viendront compléter ce programme ambitieux. Un magistrat prendra part à une session à distance organisée, du 3 novembre au 5 décembre, par l’Institut international de droit humanitaire de San Remo, en partenariat avec le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, sur le thème des « mouvements migratoires mixtes ».

Par ailleurs, dans le cadre d’un projet conjoint entre la Commission des Nations unies pour le droit commercial international (CNUDCI) et le Groupe de la Banque mondiale, des juges algériens participeront, le 5 novembre, à la troisième session de l’initiative de renforcement des capacités judiciaires en matière d’insolvabilité. Cette formation, intitulée « Garanties contre l’ouverture abusive des procédures d’insolvabilité », offrira, selon le communiqué, « une plateforme d’échange entre magistrats, notamment des pays en développement, autour des meilleures pratiques nationales et des outils internationaux de référence » tels que le guide législatif de la CNUDCI et les principes du Groupe de la Banque mondiale sur les systèmes d’insolvabilité efficaces. Ces sessions multiples traduisent la volonté du ministère de la Justice de moderniser le corps judiciaire et de consolider l’ancrage international de la magistrature algérienne. Une dynamique de formation qui, selon les termes du communiqué, « s’inscrit dans la continuité des efforts visant à doter les juges d’une expertise renforcée, ouverte sur le monde et respectueuse des standards internationaux ».

Chokri Hafed

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