PLF 2026 : Les débats s’ouvrent à l’APN
Le Bureau de l’Assemblée populaire nationale a fixé le programme des séances consacrées au débat du projet de loi de finances 2026, qui prévoit un budget record de 17.636,7 milliards de dinars et introduit 35 mesures législatives visant à impulser la croissance économique et répondre aux besoins socio-économiques des citoyens. Le débat du PLF 2026 débutera ce dimanche lors d’une séance plénière, au cours de laquelle « le texte sera présenté par le représentant du gouvernement, suivie de la présentation du rapport préliminaire de la commission compétente, puis des interventions des députés », indique un communiqué de la chambre basse du Parlement publié jeudi.
Le débat général se poursuivra lundi et mardi, « sachant que la séance de l’après-midi du deuxième jour sera consacrée aux interventions des présidents des groupes parlementaires, ainsi qu’à la réponse du représentant du gouvernement », précise la même source. Le vote du PLF 2026 est prévu pour le mardi 18 novembre.
Un budget ambitieux de plus de 17.000 milliards de dinars
Rappelons que le PLF 2026 prévoit un montant record de dépenses publiques, destinées à répondre aux besoins socio-économiques des citoyens et impulser la croissance de l’économie nationale, selon le rapport de présentation du texte. Les dépenses budgétaires projetées s’élèvent à 17.636,7 milliards de DA en 2026, soit 42% du PIB. Toutefois, sur la base d’un taux de consommation prévu à 70%, les dépenses budgétaires devraient atteindre 12.345,7 milliards de DA en 2026, en hausse de 5% par rapport à la clôture de 2025.
La masse salariale, y compris celle des établissements publics à caractère administratif, s’élève à 5.926 milliards de DA en 2026, soit 33,6% du budget de l’État, tandis que les transferts sociaux avoisinent les 6.000 milliards de DA.
35 mesures législatives pour soutenir l’économie
Le ministre des Finances a rappelé il y a quelques jours lors de la présentation du texte à la commission des finances et du budget, que le PLF 2026 « comprend 35 mesures législatives au total, dont certaines destinées à appuyer les start-up, à encourager les activités halieutiques et aquacoles, à promouvoir l’environnement et l’énergie verte, à encadrer l’activité des entreprises étrangères, à soutenir le logement de la formule location-vente, à lutter contre le blanchiment d’argent et la fraude financière, ainsi qu’à simplifier les mesures fiscales et à promouvoir la numérisation ». Parmi les nouveautés majeures figure la mise en place d’un dispositif exceptionnel de régularisation fiscale. M. Bouzred s’est dit « optimiste quant au fait que les opérateurs économiques accorderont de l’importance à cette nouvelle disposition et s’acquitteront ainsi de leur devoir fiscal ». Le texte propose également d’exonérer certains produits des droits et taxes, « comme l’importation d’ovins vivants à l’occasion de l’Aïd El-Adha, ainsi qu’un certain nombre de produits de large consommation, dans le but de maintenir la stabilité des prix et d’alléger la pression fiscale ». Une mesure importante permettra de relever le plafond des avances de la Banque d’Algérie au Trésor public de 10% des recettes ordinaires de l’État du précédent exercice actuellement, à 20%, « afin d’assurer une plus grande liquidité au Trésor public », qui bénéficiera d’une durée totale de deux ans pour rembourser les découverts en compte consentis par la BA, au lieu de 240 jours actuellement.
Le PLF 2026 table sur un taux de croissance de 4,1% en 2026, porté par les performances attendues des secteurs hors hydrocarbures. Le produit intérieur brut, en valeur courante, devrait atteindre 41.878,3 milliards de DA en 2026. Le prix de référence fiscal du baril de pétrole brut est fixé à 60 dollars, tandis que le prix de marché est établi à 70 dollars. Les recettes budgétaires devraient s’établir à 8.009 milliards de DA en 2026, dont 2.697,9 milliards de DA provenant de la fiscalité des hydrocarbures. Concernant les indicateurs de clôture de l’exercice 2025, le ministre a indiqué que le déficit budgétaire, prévu initialement aux alentours de 24%, pourrait reculer à environ 10%, l’expliquant essentiellement par la non-consommation des budgets d’investissement lors de la période concernée.
Malik Meziane

