Ghaza : La situation humanitaire reste catastrophique 

Un mois après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, la situation humanitaire dans la bande de Ghaza demeure catastrophique, l’entité sioniste continuant d’entraver l’acheminement de l’aide essentielle tandis que le bilan de l’agression génocidaire s’alourdit à 69.185 martyrs, ont alerté mercredi les organisations internationales et les autorités sanitaires palestiniennes.

Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance a alerté sur les obstacles persistants à l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Ghaza, en flagrante violation du cessez-le-feu en vigueur depuis le 11 octobre 2025. S’exprimant au cours d’une conférence de presse à Genève, le porte-parole de l’UNICEF, Ricardo Pires, a indiqué que 938.000 paquets de lait infantile prêt à l’emploi étaient retenus depuis août dernier, en raison des restrictions imposées par l’entité sioniste sur les fournitures humanitaires essentielles, telles que les kits de maternité, les réfrigérateurs solaires, les pièces détachées, les générateurs et le matériel de purification de l’eau, entravant gravement l’action humanitaire. Rappelant que l’UNICEF, en collaboration avec l’Organisation mondiale de la Santé et ses partenaires, avait distribué un million de doses de vaccins à Ghaza afin de protéger les enfants contre la poliomyélite, la rougeole et la pneumonie, il a également mentionné le lancement d’une campagne de vaccination ciblant plus de 40.000 enfants de moins de trois ans qui n’avaient pas reçu leurs vaccinations de routine au cours des deux dernières années en raison de la guerre. Le responsable onusien a souligné que l’amélioration de la situation humanitaire à Ghaza exigeait de faciliter l’acheminement de toutes les fournitures essentielles sans délai, ajoutant que la continuité de l’aide est le seul moyen de sauver la vie de nombreux enfants et de leur redonner espoir. Médecins Sans Frontières a pour sa part déclaré que la situation humanitaire dans la bande de Ghaza reste catastrophique, notant que le nombre de victimes continue d’augmenter quotidiennement à cause des tirs de l’armée d’occupation, en particulier près de la ligne jaune, dans un contexte de restrictions strictes sur l’entrée de l’aide. La coordinatrice des situations d’urgence de l’organisation, Caroline Seguin, a expliqué que de nombreux Palestiniens risquent leur vie en retournant vérifier l’état de leurs maisons, tandis que les principaux hôpitaux sont situés dans des zones contrôlées par l’armée d’occupation, ce qui complique l’accès aux soins médicaux. Elle a ajouté que les autorités de l’occupation entravent l’entrée d’aide essentielle telle que des médicaments, des abris et des produits d’hygiène, soulignant que les souffrances actuelles sont entièrement évitables. Des milliers de personnes déplacées vivent dans des tentes sans eau ni électricité, au milieu d’amas de déchets et d’épidémies de maladies de la peau, respiratoires et digestives, à l’approche de l’hiver, a-t-elle souligné. L’organisation a appelé à l’entrée immédiate et sans entrave de l’aide humanitaire à Ghaza.

Selon un nouveau bilan communiqué par les autorités sanitaires palestiniennes, l’agression génocidaire contre la bande de Ghaza a fait 69.185 martyrs et 170.698 blessés, en majorité des femmes et des enfants, depuis le 7 octobre 2023. Les corps de trois martyrs ainsi que quatre blessés ont été transférés vers les hôpitaux de Ghaza au cours des dernières 24 heures, précise la même source, notant que les corps de nombreuses victimes se trouvent encore sous les décombres. Depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, 245 Palestiniens sont tombés en martyrs et 627 autres ont été blessés, tandis que les corps de 532 martyrs ont été récupérés.Par ailleurs, les forces de l’occupation sioniste ont arrêté mercredi sept citoyens palestiniens du gouvernorat d’El-Khalil, dans le sud de la Cisjordanie occupée. Des sources sécuritaires ont indiqué que les forces d’occupation ont procédé à ces arrestations dans le nord d’El-Khalil, après avoir perquisitionné les domiciles des personnes concernées. Les campagnes d’arrestations contre les Palestiniens se poursuivent dans les territoires occupés et s’accompagnent souvent de crimes graves, notamment des exécutions sommaires, la destruction de maisons et des violences physiques.

Lyes Saïdi