Une station innovante en projet : Faire du port d’Annaba un « port vert »
L’établissement portuaire d’Annaba a signé cette semaine un contrat avec la filiale du Centre de Recherche sur l’Environnement (PS ENV) pour la création d’une station innovante « WTNPs Station », a rapporté jeudi un communiqué du ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et des Transports. Selon la même source, cet accord permettra de traiter, purifier et recycler les eaux des cales des navires et des remorqueurs en utilisant des nanoparticules écologiques et l’énergie solaire, afin de les réutiliser au sein de l’établissement. La démarche vise à transformer le port d’Annaba en « port vert » conformément à la convention internationale « MARPOL », a souligné ledit communiqué.
Cette démarche fait suite aux instructions du ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et des Transports, Saïd Saoud, visant à contrôler l’activité portuaire sur le terrain et à la développer conformément aux normes internationales, afin d’améliorer l’efficacité des services et de garantir le respect des normes environnementales mondiales. Ainsi, l’image du port d’Annaba sera renforcée en tant que port respectueux de l’environnement auprès des partenaires internationaux et des investisseurs, et garantira également la conformité aux normes internationales de sécurité environnementale (ISO 14001).
Le contrat a été signé au siège de l’entreprise portuaire par des cadres de l’EPAN et des représentants du Centre de recherche en environnement. La création de la « WTNPs Station » s’inscrit dans le cadre de la transformation environnementale et énergétique que l’État poursuit pour renforcer le développement durable dans divers secteurs, dont celui du transport maritime. Cela vise à faire du port d’Annaba un modèle de ports verts en Algérie et en Afrique du Nord, en intégrant des solutions scientifiques et environnementales avancées qui contribuent à la protection de l’environnement marin et à la réduction des émissions et de la pollution résultant des activités portuaires.
La nouvelle station fonctionnera selon un système technologique innovant basé sur des nanoparticules vertes ayant une grande capacité à purifier et traiter les eaux polluées résultant des activités des navires et des remorqueurs maritimes. La station sera également équipée d’un système solaire intégré pour son fonctionnement autonome et durable, sans dépendre des sources d’énergie traditionnelles. Il est prévu que cette technologie permette la réutilisation des eaux traitées dans les opérations de nettoyage et d’entretien au sein du port, ce qui réduira la consommation d’eau douce et préservera les ressources hydriques naturelles.
Selon des observateurs, cette coopération entre le Port d’Annaba et le Centre de Recherche en Environnement constitue un modèle réussi de partenariat entre les institutions économiques et les centres de recherche scientifique, où les résultats des études de terrain sont traduits en projets concrets ayant un impact direct sur la réalité environnementale et économique. Cette initiative devrait contribuer à réduire le coût du traitement des eaux et de l’élimination des déchets liquides dans le port, et améliorer la qualité des services environnementaux offerts aux navires nationaux et étrangers. En somme, cela insufflera une nouvelle dynamique dans le domaine de la recherche et du développement des technologies environnementales et de l’énergie propre au sein des institutions publiques nationales, une démarche qui s’harmonise avec les transformations environnementales et technologiques mondiales, prônées également par les hautes instances de l’État. Dans ce contexte, le ministère travaille à soutenir les projets de « transformation verte des ports » qui incluent le développement des infrastructures environnementales au sein des ports, l’adoption de systèmes d’énergie renouvelable et l’encouragement du partenariat entre les institutions économiques et les centres de recherche scientifique nationaux.
Grâce à ce projet pionnier, le port d’Annaba renforcera sa position en tant que l’un des ports algériens les plus importants en termes d’activité commerciale et de capacité logistique, et ajoutera une nouvelle dimension environnementale à son parcours, en accord avec les orientations nationales et internationales vers une économie à faible émission de carbone et des pratiques de transport maritime responsables et durables.
Les responsables du projet affirment que le succès de l’expérience « WTNPs Station » à Annaba ouvrira la voie à son extension ultérieure aux autres ports algériens, faisant ainsi du réseau portuaire national un modèle africain à suivre en matière d’innovation environnementale et de technologie propre.
Sofia Chahine
