La localisation de la production des composants, clé de la transition énergétique
Le ministre de l’Énergie et des Énergies renouvelables, Mourad Adjal, a insisté lundi sur la nécessité de fabriquer localement les équipements et composants énergétiques, condition préalable à la réussite du Programme national des énergies renouvelables, lors de l’ouverture du Salon international de l’électricité et des énergies renouvelables au Palais des Expositions des Pins Maritimes à Alger. Le ministre s’est exprimé à l’ouverture de la première édition du Salon international de l’électricité et des énergies renouvelables « Kahraba Expo 2025 » en présence du ministre de l’Industrie, Yahia Bachir, du ministre de l’Économie de la Connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, Noureddine Ouadah, et du Directeur général de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement, Omar Rekkach. Cette manifestation, qui rassemble près de 40 exposants, constitue un rendez-vous stratégique pour le secteur énergétique national dans un contexte de transition vers les énergies vertes. Dans son allocution, M. Adjal a affirmé que le soutien au Programme national des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique nécessitait de renforcer la coopération entre les différents acteurs dans le but de développer les capacités industrielles nationales, précisant que l’efficacité de la mise en œuvre de ce programme est liée à la fabrication locale de la majorité des équipements et à la maîtrise des technologies au niveau des laboratoires nationaux. Cette orientation traduit une volonté de réduire la dépendance aux importations et de créer une valeur ajoutée nationale dans un secteur appelé à devenir un pilier de l’économie algérienne.
Près de 200 usines qualifiées
Le Groupe Sonelgaz constitue un modèle de référence dans cette démarche, au vu de son rôle de leader dans l’industrie électrique en Algérie, a souligné le ministre, ajoutant qu’il a permis, à travers ses laboratoires, la qualification de plus de 164 usines de fabrication d’équipements électriques et 34 autres pour les équipements gaziers depuis 2005, ce qui reflète la dynamique industrielle enregistrée dans le secteur. Ces chiffres témoignent du potentiel existant et de la capacité du tissu industriel algérien à accompagner les ambitions du pays en matière d’énergies renouvelables. Le défi consiste à porter le taux d’intégration nationale à plus de 50% à travers les différentes étapes de la chaîne de valeur, permettant ainsi aux produits algériens d’accéder aux marchés extérieurs, notamment africains, a-t-il soutenu, soulignant que cette orientation s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des instructions du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, relatives à la promotion des industries électriques et au renforcement de la compétitivité de la production nationale. Cet objectif d’intégration représente un enjeu économique majeur, tant en termes de création d’emplois que de maîtrise technologique et d’exportation. Pour sa part, le ministre de l’Industrie s’est dit optimiste quant aux résultats attendus de cette manifestation, estimant que la dynamique observée dans le secteur des industries électriques et des énergies reflète le potentiel réel de l’économie nationale dans le cadre de la transition énergétique. Il a également relevé que la participation des acteurs industriels, notamment le Groupe Sonelgaz, illustre la capacité de l’industrie nationale à suivre les évolutions technologiques. De son côté, M. Ouadah a affirmé que la création d’un ministère dédié aux énergies renouvelables traduit une volonté claire de diversification de l’économie nationale, précisant que le programme des énergies renouvelables ouvre de larges perspectives d’innovation grâce à la contribution des start-up et des technologies modernes. Il a expliqué que la construction d’une économie basée sur la connaissance exige une coopération « intelligente et fluide » entre les secteurs public et privé, selon le principe gagnant-gagnant, à même de garantir à l’Algérie de bénéficier en premier de cette dynamique, soulignant l’engagement de son secteur à soutenir l’innovation et à renforcer la valeur ajoutée au sein de l’économie nationale.
Sabrina Aziouez

