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Programme AADL 3 : Des écoles seront réalisées simultanément

Le ministre de l’Habitat, Mohamed Tarek Belaribi, a ordonné dimanche le lancement immédiat des travaux d’infrastructures éducatives en parallèle avec la réalisation de 46 000 logements du programme AADL 3, rompant avec la pratique habituelle de construire les écoles après l’achèvement des habitations.

Afin d’accélérer la livraison d’ensembles urbains intégrés, le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Mohamed Tarek Belaribi, a instruit dimanche les directeurs des équipements publics de démarrer la réalisation des infrastructures éducatives dès le lancement des chantiers de logements AADL 3, et non plus à leur achèvement comme c’était le cas auparavant. Cette instruction a été donnée lors d’une réunion présidée conjointement avec le ministre de l’Éducation nationale, Mohamed Seghir Saadaoui, au siège de la Banque nationale de l’habitat. La rencontre était consacrée à l’évaluation de la rentrée scolaire 2025-2026 et à la préparation de la rentrée 2026-2027, en présence des directeurs du logement et des équipements publics de différentes wilayas, qui ont participé en présentiel et par visioconférence, ainsi que de parlementaires des deux chambres.

Cette directive intervient en concomitance avec le lancement du programme AADL 3, dont le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a donné jeudi dernier le coup d’envoi pour la réalisation de 46 000 unités de logement dans sa première tranche à travers l’ensemble du territoire national, dont 8 000 logements au pôle urbain de Sidi Saâd à Constantine. Selon Mohamed Tarek Belaribi, cette mesure permettra de livrer des ensembles résidentiels intégrés dans le cadre d’une conception urbanistique moderne respectant les critères esthétiques et fonctionnels, et exprimant une identité urbaine algérienne évoluée. Le ministre a également appelé les bureaux d’études à fournir davantage d’efforts dans la conception d’établissements éducatifs au caractère architectural distinctif, reflétant la modernité tout en respectant les normes pédagogiques. Cette approche vise à rompre avec les constructions standardisées et à donner aux infrastructures scolaires une dimension architecturale plus ambitieuse. Pour garantir la mise en œuvre effective de ces orientations, Belaribi a ordonné la création de commissions spéciales de suivi des projets, présidées par le directeur du logement de chaque wilaya et composées du directeur des équipements publics et du directeur de l’éducation. Ces instances auront pour mission de traiter les obstacles sur le terrain et d’assurer un suivi rigoureux de la réalisation des projets éducatifs, particulièrement au sein des nouveaux quartiers résidentiels, afin de garantir leur livraison dans les délais impartis et avec la qualité requise. Ces comités devront tenir des réunions mensuelles et transmettre aux deux ministères un bilan de l’avancement des projets, permettant ainsi une réactivité accrue face aux problèmes qui pourraient surgir en cours de réalisation. 

Un secteur éducatif en forte expansion

Le bilan présenté lors de cette réunion révèle une accélération notable dans la livraison des infrastructures éducatives. Pour la rentrée scolaire 2025-2026, le secteur a réceptionné 489 établissements éducatifs à travers le territoire national, tandis que 502 autres structures sont attendues pour la rentrée 2026-2027. Ces chiffres témoignent d’un effort soutenu dans le développement des capacités d’accueil du système éducatif algérien. Le détail de ces réalisations fait apparaître que 262 écoles primaires ont été réceptionnées sur 324 programmées, 154 collèges sur 228, ainsi que 73 lycées sur 101, soit un taux de concrétisation avoisinant les 75% des objectifs fixés. Le reste du programme, soit 164 infrastructures scolaires, devrait être livré avant la fin de l’année 2025, selon le ministère de l’Habitat qui assure la réalisation d’une part importante de ces équipements, notamment ceux situés dans les projets résidentiels intégrés, aux côtés d’autres intervenants tels que les collectivités locales. Pour la rentrée scolaire 2026-2027, le programme prévoit la réception de 502 établissements éducatifs répartis entre 287 écoles primaires, 170 collèges et 45 lycées à travers les différentes wilayas du pays. Belaribi a souligné que le nombre d’équipements éducatifs inscrits au titre des années 2025 et 2026 représente plus de 80% comparé au nombre enregistré durant la période 2020-2024, ce qui « reflète l’attention particulière qu’accordent les hautes autorités du pays au renforcement des structures éducatives ». Il a ajouté que le rythme de réalisation a connu « une progression tangible », puisque 620 équipements éducatifs ont été livrés entre 2020 et 2024, alors que l’année 2025 a enregistré à elle seule la livraison de 322 infrastructures, soit près de 50% de ce qui a été distribué durant les cinq années précédentes. Sur le plan financier, le projet de loi de finances 2026, récemment approuvé par l’Assemblée populaire nationale, prévoit une autorisation d’engagement de 150 milliards de dinars pour la réalisation des établissements éducatifs, contre 67 milliards de dinars dans la loi de finances 2025, a précisé le ministre. Ce doublement de l’enveloppe budgétaire témoigne de la priorité accordée par l’État au développement des infrastructures scolaires et devrait permettre d’amplifier le rythme de réalisation dans les années à venir. De son côté, le ministre de l’Éducation nationale a confirmé que les résultats de la rentrée scolaire 2025-2026 se sont révélés « meilleurs que l’année passée » en termes de nombre d’établissements réceptionnés, grâce à une « coordination étroite » entre les deux ministères, tout en notant que le rythme de réalisation « nécessite encore davantage d’efforts ».

Samir Benisid

Ouargla accueille le premier centre d’appel mutualisé des télécoms : Des services progressivement élargis aux entreprises économiques

Le ministre de la Poste et des Télécommunications, Sid Ali Zerrouki, a inauguré dimanche à Ouargla la phase expérimentale d’une plateforme commune regroupant Algérie Télécom, Algérie Poste et Mobilis, créant dans un premier temps 480 emplois directs. Installé dans le quartier de Béni-Thour, cet équipement de pointe regroupe pour la première fois sur une même plateforme les services clients d’Algérie Télécom, d’Algérie Poste et de Mobilis, dans une logique de mutualisation et d’optimisation des ressources. Le ministre de la Poste et des Télécommunications, Sid Ali Zerrouki, qui a présidé la cérémonie de lancement de la phase expérimentale, a souligné que cette infrastructure constituera « une plateforme commune de réception des appels des citoyens, le traitement, numérisé et ordonné, de leurs doléances, et la fourniture systématique d’informations sur les différentes prestations du secteur de la Poste et des Télécommunications ». Équipé de technologies de télécommunications modernes, le centre aura pour mission d’orienter les appelants vers les services spécialisés et d’assurer la liaison avec les différentes instances du secteur, contribuant ainsi à « l’amélioration de la qualité des prestations et la consolidation du processus de transition numérique », a précisé le ministre. Cette centralisation devrait permettre de rationaliser le traitement des demandes citoyennes tout en offrant une réponse plus rapide et plus efficace aux usagers des trois opérateurs publics. Au-delà de sa dimension technique, ce projet revêt une importance sociale majeure avec la création de 480 emplois directs dans sa première phase. Sid Ali Zerrouki a annoncé que le secteur dans son ensemble connaîtra « un renfort supplémentaire, dès le début de 2026, de près d’un millier de nouveaux emplois », témoignant du dynamisme d’un secteur en pleine expansion et de sa capacité à absorber une main-d’œuvre qualifiée dans les régions du Sud. Le ministre a inscrit cette initiative dans le cadre plus large de la stratégie nationale de digitalisation et de décentralisation administrative, visant « une amélioration de la relation entre l’administration et le citoyen à travers des canaux plus efficaces et rapides, à la hauteur de la dynamique de numérisation que connaît le pays, et d’ouverture sur de nouvelles sources génératrices de richesses, hors hydrocarbures ». Sid Ali Zerrouki a révélé que le centre d’appel commun sera progressivement élargi pour accueillir à l’avenir d’autres entreprises économiques, ouvrant ainsi la voie à une plateforme de services partagés plus vaste. Il a assuré que « les facilités et les investissements nécessaires seront mobilisés pour accompagner ce projet, tout en encourageant le partenariat et l’adhésion au système numérique national ».

Le ministre a également insisté sur la nécessité de faire évoluer le modèle de consommation numérique vers la génération de valeur ajoutée, en vue de contribuer à la hausse du produit national brut et d’encourager l’innovation et les services numériques. Cette vision stratégique vise à transformer le secteur des télécommunications d’un simple fournisseur de services en un acteur créateur de richesse et d’innovation.

Chokri Hafed

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