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CAN 2025 : La succession de la Côte d’Ivoire ouverte

La succession est ouverte. 24 sélections, dont l’Algérie, s’apprêtent à disputer la 35e édition de la Coupe d’Afrique des Nations à partir de dimanche. La Côte d’Ivoire, championne en titre, tentera de conserver son trophée dans une compétition qui s’annonce plus indécise que jamais, avec l’émergence d’une génération montante d’adversaires ambitieux. Entre favoris confirmés, outsiders déterminés et équipes en quête de rédemption, le tournoi promet du spectacle et des rebondissements dans une Afrique où les écarts se réduisent de plus en plus.

Le format de la compétition demeure inchangé avec six groupes de quatre équipes chacun lors de la phase de poules. Les deux premiers de chaque groupe, ainsi que les quatre meilleurs troisièmes, accéderont aux huitièmes de finale, marquant le début de la phase à élimination directe où chaque match se jouera sur une rencontre unique, avec prolongations et tirs au but en cas d’égalité. Les quarts de finale opposeront les huit meilleures équipes du continent dans des confrontations souvent intenses et historiques, avant que les demi-finales ne désignent les deux finalistes. Un match pour la troisième place précédera la grande finale qui sacrera le nouveau champion d’Afrique de cette édition.

Dans le groupe A, des rencontres explosives sont attendues pour décrocher les deux billets qualificatifs pour les huitièmes de finale. Les Aigles du Mali, habitués des grandes performances en CAN, chercheront à prendre un bon départ face à une Zambie sacrée en 2012 et déterminée à prouver qu’elle peut à nouveau rivaliser avec l’élite continentale. Les Comores, qui disputeront leur deuxième participation après leur épopée de 2021 où elles avaient atteint les huitièmes de finale, sont déterminées à créer l’exploit face au pays hôte et à rééditer cette performance historique.

Le groupe B s’annonce comme l’un des plus relevés du tournoi. L’Égypte de Mohamed Salah sera l’une des favorites pour le sacre final, mais devra se méfier de l’Afrique du Sud du coach belge Hugo Broos, auteur d’une troisième place lors de la précédente édition en Côte d’Ivoire. Le choc entre les deux sélections, prévu le 26 décembre, promet d’être déterminant dans la course à la première place du groupe. L’Angola, désormais dirigée par l’ancien entraîneur du MC Alger Patrice Beaumelle, ainsi que la Tanzanie, tenteront de bousculer la hiérarchie établie et de créer la surprise.

La compétition s’annonce particulièrement palpitante dans le groupe C, où le Nigeria, la Tunisie, l’Ouganda et la Tanzanie se battront pour une place en huitièmes de finale. Avec deux anciens vainqueurs de la CAN et deux équipes d’Afrique de l’Est déterminées à laisser leur empreinte, ce groupe promet d’être l’un des plus compétitifs du tournoi. Les Super Eagles, triples vainqueurs de la compétition et restant sur une élimination surprise en qualifications pour la Coupe du monde 2026, tenteront de démarrer fort contre la Tanzanie, toujours en quête de sa première qualification pour la phase à élimination directe. Le même jour, la Tunisie affrontera l’Ouganda dans une rencontre clé dont le résultat pourrait déterminer les premiers leaders. Le match phare du groupe opposera le Nigeria à la Tunisie le 27 décembre, tandis que le derby est-africain entre l’Ouganda et la Tanzanie se disputera également le même jour.

Parmi les groupes les plus relevés figure le groupe D, qui réunit le Bénin, le Botswana, la République démocratique du Congo et le Sénégal dans un contexte particulièrement indécis. Si le Sénégal et la RDC partent avec le statut de favoris pour la qualification, la dernière édition de la CAN a démontré que les écarts se réduisent considérablement sur la scène africaine. Absent des deux dernières éditions, le Bénin signe son retour après sa dernière participation en Égypte en 2019. Loin d’être un simple figurant, les Guépards aborderont cette CAN avec ambition sous la houlette du stratège Gernot Rohr, ancien sélectionneur du Nigeria qu’il avait mené à la médaille de bronze en 2019. Treize ans après sa première et unique participation en 2012, le Botswana retrouve la compétition avec le statut d’outsider. Sous la direction de Morena Ramoreboli, technicien prometteur du continent, les Zèbres espèrent poursuivre leur ascension et déjouer les pronostics. Passée tout près d’un podium en Côte d’Ivoire, la RD Congo aborde cette CAN avec une soif de revanche et l’ambition de décrocher un troisième sacre continental après 1968 et 1974.

La CAN 2025 offrira une bataille fascinante dans le groupe E, composé de l’Algérie, du Burkina Faso, de la Guinée équatoriale et du Soudan. La lutte pour les deux premières places s’annonce féroce entre l’Algérie, désireuse de corriger ses contre-performances lors des deux précédentes éditions, et le Burkina Faso, déterminé à reproduire l’exploit de 2013, année de sa finale perdue face au Nigeria en Afrique du Sud. Les Verts, vainqueurs de la CAN 2019, tenteront de faire oublier les déceptions récentes en prenant un bon départ face au Soudan, qui constituera un véritable défi. Les Soudanais, sortant d’une participation calamiteuse en Coupe arabe FIFA et d’une élimination précoce en phase de poules, tenteront de relever la tête à l’occasion de cette CAN 2025. La première sortie entre les sélections algérienne et soudanaise promet beaucoup, chaque formation cherchant à réussir son entame afin de gagner en confiance pour la suite du parcours. La Guinée équatoriale, connue pour sa capacité à créer la surprise, espère rester sur la même lancée, tandis que le Burkina Faso, l’une des nations les plus rugueuses du football africain, tentera d’afficher clairement ses ambitions continentales.

Enfin, le groupe F promet également son lot d’émotions avec la Côte d’Ivoire tenante du titre qui affrontera le Cameroun, le Gabon et le Mozambique. Les Éléphants n’auront pas droit à l’erreur face à ces adversaires redoutables. Cinq fois vainqueur de la compétition, le Cameroun représente un adversaire de poids et l’un des favoris naturels du groupe, tandis que le Gabon et le Mozambique se présentent comme des équipes imprévisibles capables de créer la surprise dans cette poule qui promet des batailles acharnées. Les Éléphants débuteront la défense de leur titre le 24 décembre 2025 face au Mozambique, de retour dans le tournoi avec de grandes ambitions et désireux de marquer les esprits dès leur entrée en lice.

Cette 35e édition de la CAN s’annonce donc comme l’une des plus ouvertes de l’histoire récente du tournoi, avec une concurrence accrue et des équipes de plus en plus compétitives qui promettent de bousculer la hiérarchie établie du football africain.

Moncef D.

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