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EHU d’Oran : Une unité de pointe pour les traitements anticancéreux 

L’Établissement hospitalier universitaire « 1er Novembre 1954 » d’Oran franchira au début de l’année 2026 une étape décisive dans la prise en charge des patients atteints de cancer avec la mise en service d’une Unité de reconstitution centralisée des cytotoxiques (URCC). L’annonce a été faite samedi par le directeur général de l’établissement, Rabah Bar, en marge de l’ouverture du premier Colloque international médico-chirurgical de l’EHU, dont les travaux se sont tenus durant deux jours. Cette structure spécialisée répond à une nécessité croissante dans les établissements de santé modernes confrontés à la complexité et au coût exorbitant des traitements anticancéreux. « L’URCC est une structure hospitalière spécialisée dans la préparation sécurisée, contrôlée et personnalisée des médicaments anticancéreux, notamment les chimiothérapies et autres traitements injectables », a expliqué Rabah Bar à la presse. Le directeur a souligné que « ces unités sont devenues indispensables dans les établissements de santé modernes en raison du coût important et de la complexité de manipulation des médicaments anticancéreux ». L’enjeu économique de cette nouvelle unité est considérable. Selon le responsable, elle vise avant tout « l’utilisation rationnelle des médicaments à très forte valeur, dont le coût d’une seule ampoule peut atteindre 2 millions de dinars, grâce à la préparation de doses précises et adaptées à chaque patient ». Cette rationalisation devrait générer des économies substantielles, puisque « cette démarche devrait permettre de réaliser des économies dépassant 50% du budget consacré à ces médicaments », a précisé Rabah Bar. Au-delà de l’aspect financier, l’URCC garantit une sécurité maximale tant pour les patients que pour le personnel soignant, en évitant les risques liés à la manipulation de produits hautement toxiques et en assurant une préparation stérile conforme aux normes internationales. Le colloque qui a servi de cadre à cette annonce s’inscrit dans une dynamique plus large de modernisation de l’EHU d’Oran. « Ce colloque international vise à mettre en exergue les dernières avancées médicales et chirurgicales adoptées par l’EHU d’Oran au cours des dernières années, à mettre en lumière les progrès réalisés dans les domaines de la chirurgie avancée, du diagnostic de précision et des traitements modernes, ainsi que l’expertise des équipes médicales dans la prise en charge des cas complexes et l’amélioration des parcours de soins », a détaillé le directeur général. L’établissement oranais se positionne d’ailleurs comme un précurseur en matière d’organisation hospitalière à l’échelle nationale. Rabah Bar a rappelé qu’il s’agit du « premier établissement médical au niveau national à avoir adopté le système des pôles de santé, comptant actuellement huit pôles médicaux, dans le but d’unifier les ressources humaines et matérielles et de renforcer la coordination entre les différentes spécialités médicales et paramédicales ». Ce modèle organisationnel a fait ses preuves puisque « la dernière évaluation périodique a d’ailleurs confirmé l’efficacité de ce système, avec 90% des pôles ayant atteint les objectifs fixés », s’est-il félicité. Cette transformation structurelle s’accompagne d’une philosophie de prise en charge globale. « L’EHU d’Oran continue d’améliorer ses performances en adoptant des approches organisationnelles et thérapeutiques modernes visant à renforcer la qualité des soins et à consacrer le principe d’une prise en charge globale du patient », a souligné Rabah Bar. La future URCC s’inscrit pleinement dans cette vision en permettant une personnalisation optimale des traitements oncologiques, une réduction significative du gaspillage de médicaments onéreux, et une amélioration de la sécurité sanitaire à tous les niveaux de la chaîne thérapeutique. Avec cette nouvelle unité opérationnelle dès début 2026, l’EHU d’Oran renforce son positionnement comme établissement de référence dans la lutte contre le cancer et confirme sa capacité à intégrer les standards internationaux de soins tout en maîtrisant les coûts de santé publique.

R.R.

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