CAN 2025 : La dernière ligne droite pour les Verts
L’équipe nationale a entamé samedi sa préparation finale à Rabat en vue de son match d’ouverture de la CAN 2025 face au Soudan, avec un effectif au complet et un Samir Chergui remis de sa blessure.
La sélection nationale a effectué samedi après-midi sa première séance d’entraînement sur le sol marocain depuis son arrivée à Rabat, dans le cadre de la préparation de son match inaugural de la Coupe d’Afrique des Nations 2025 contre le Soudan.
Programmée à 17 heures sur le terrain numéro trois de l’Académie Mohamed VI, cette séance d’une heure et demie s’est déroulée à un rythme soutenu et dans une ambiance studieuse qui augure bien de la suite de la compétition. Le staff technique dirigé par Vladimir Petkovic a axé le travail sur les aspects technico-tactiques, avec une implication totale de l’ensemble des joueurs convoqués. Les coéquipiers de Samir Chergui ont affiché une grande détermination, témoignant de leur volonté d’aborder cette dernière ligne droite de préparation avec sérieux et engagement, à quelques jours seulement de leur entrée en lice dans ce tournoi continental qui se déroule du 21 décembre au 18 janvier.
Pour la première fois depuis le début du rassemblement, le sélectionneur suisse a pu travailler avec un groupe au complet, une excellente nouvelle qui ne peut que renforcer la confiance du staff technique. En dehors du forfait déjà acté de Houssem Aouar, remplacé par Himad Abdelli qui avait rallié le groupe la veille, l’ensemble des joueurs convoqués était présent à l’entraînement. Certains joueurs ont d’abord commencé par des étirements, à l’image d’Ismael Bennacer, Ramiz Zerouki, Hichem Boudaoui, Mohamed Amine Tougai ou encore Jaouen Hadjam, avant de rejoindre un second groupe pour un jeu de ballons et des exercices collectifs.
La principale satisfaction de cette séance concerne indéniablement Samir Chergui. Gêné ces dernières semaines par une blessure à l’ischio-jambier, le joueur du Paris FC avait été contraint de s’entraîner à l’écart du groupe lors du stage de quatre jours au Centre technique national de Sidi Moussa. Sa présence avec le reste des joueurs était très suivie pour savoir s’il était bien prêt après avoir effectué des séances spécifiques en Algérie. Désormais rétabli, il a pris part normalement à la séance collective, dissipant ainsi les dernières inquiétudes autour de son état physique. Cette montée en puissance progressive rassure le sélectionneur à quelques jours du premier match de la compétition.
Après avoir quitté le Centre technique national de Sidi Moussa vendredi soir, les hommes de Vladimir Petkovic ont rallié la capitale marocaine afin de peaufiner leurs derniers réglages avant leur entrée en lice mercredi prochain. L’objectif du staff est clair et bien défini : arriver avec un effectif prêt aussi bien physiquement que mentalement pour aborder ce rendez-vous continental dans les meilleures conditions possibles. Sauf mauvaise surprise de dernière minute, les Verts devraient donc être au complet pour leur match inaugural face au Soudan. Une situation idéale pour Vladimir Petkovic, qui pourra compter sur toutes ses options tactiques pour lancer la compétition et espérer débuter le tournoi sur une note positive.
Une nouvelle provocation orchestrée
Mais comme c’est devenu une habitude à chaque compétition organisée par le Maroc, l’équipe nationale se retrouve au centre d’une polémique dès son arrivée dans le royaume. Une polémique qui semble avoir pour objectif de déstabiliser le groupe du sélectionneur Vladimir Petkovic avant même le coup d’envoi du tournoi. Il n’a pas fallu plus de 24 heures après l’installation de la délégation algérienne à l’hôtel Marriott de Rabat pour qu’une première accusation fallacieuse vienne accabler les Verts.
Sur les réseaux sociaux, des images prises on ne sait où ont commencé à circuler, montrant un portrait de Mohammed VI soi-disant caché par un rideau. On voit sur une première image le portrait du souverain marocain et sur une autre, simplement un rideau. Ceux qui ont partagé ces images se sont montrés formels dans leurs accusations, affirmant que c’est la délégation algérienne qui aurait fait exprès de cacher le portrait de Mohammed VI dans une salle de réunion de l’établissement hôtelier. L’accusation a été immédiatement relayée par plusieurs médias marocains, dont le site bladi.net qui a dénoncé une entorse caractérisée aux usages d’hospitalité qui s’imposent à toute équipe étrangère, précisant qu’il aurait fallu l’intervention directe du personnel de l’établissement pour remettre le portrait en vue et rétablir le protocole en vigueur dans le royaume.
Pourtant, rien ne prouve que les images ont effectivement été prises à l’hôtel des Verts ou que le portrait a été caché, encore moins par les membres de la délégation algérienne. Si réellement les images ont été prises au Marriott de Rabat, cela s’apparente davantage à de la provocation pure et simple, du fait qu’il s’agit d’un établissement privé qui n’est nullement obligé d’exhiber le portrait du souverain marocain dans ses espaces. Et comme on peut le constater clairement sur les images diffusées, le portrait a manifestement été improvisé, car il n’est pas accroché au mur de manière permanente, mais simplement posé sur un trépied mobile.
Du reste, ce n’est pas la première fois qu’une délégation algérienne fait l’objet d’une accusation similaire totalement infondée. En juillet dernier, à l’occasion de la Coupe d’Afrique des Nations féminine également organisée par le Maroc, la délégation algérienne avait été accusée à tort d’avoir masqué volontairement avec un adhésif les logos du Maroc sur les sièges du banc de touche. Ces accusations récurrentes semblent faire partie d’une stratégie visant à détourner l’attention du sportif et à créer une atmosphère hostile autour de l’équipe nationale algérienne chaque fois qu’elle foule le sol marocain pour une compétition officielle. Malgré ce climat délétère et ces tentatives de déstabilisation, les Verts semblent déterminés à se concentrer sur leur objectif principal et à faire parler uniquement leur football sur le terrain.
Moncef Dahleb

