Pétrole / Le Brent à près de 76 dollars
Les cours du brut renouaient avec la hausse hier après la publication d’un rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) soulignant la forte reprise de la demande d’or noir le mois dernier. Celle-ci a, cependant, affiché sa crainte quant à une retour à une guerre des prix dans le cas de la persistance du désaccord à l’Opep+.
Vers 10H10 GMT, le baril de de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 75,57 dollars à Londres, en hausse de 0,55% par rapport à la clôture de la veille. A New York, le baril de WTI pour août gagnait 0,53%, à 74,49 dollars. La demande mondiale de pétrole a continué à croître en juin avec la reprise économique, a annoncé mardi l’Agence internationale de l’énergie (AIE), pour atteindre désormais 96,8 millions de barils par jour. A ce rythme, la demande mondiale, qui s’était effondrée avec la pandémie de Covid-19, devrait dépasser les niveaux d’avant la crise d’ici la fin 2022, selon elle. Or l’offre, à 95,6 millions de barils par jour, est inférieure, induisant une situation de déficit favorable aux prix du brut. Ces derniers « risquent d’être volatils tant que les pays de l’OPEP+ ne se seront pas accordés sur le relèvement de leur production », ajoute l’AIE. Pour l’agence qui représente les intérêts des pays consommateurs de pétrole, l’impasse des négociations de l’Opep+ sur les niveaux de production de brut pourrait conduire à une guerre des prix. « Le risque d’une bataille de parts de marché, même s’il est minime, plane sur les marchés, tout comme le risque que les prix élevés du carburant alimentent l’inflation et nuisent à une reprise économique encore fragile », explique l’agence basée à Paris dans son rapport mensuel sur le marché pétrolier. « L’impasse dans laquelle se trouve l’Opep+ signifie que, jusqu’à ce qu’un compromis puisse être trouvé, les quotas de production resteront aux niveaux de juillet. Dans ce cas, les marchés pétroliers se resserreront de manière significative alors que la demande rebondit après le plongeon causé par la pandémie de coronavirus en 2020 », indique l’AIE. Un désaccord entre l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis a contraint les ministres de l’OPEP+, qui réunit les 13 pays de l’Opep et dix autres pays producteurs dont la Russie, à annuler la semaine passée des discussions visant à trouver un consensus sur la production pétrolière du groupement.
R.E.