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Conférence sur la Libye : Lamamra plaide pour l’arrêt des ingérences

Ramtane Lamamra a réitérévendredi l’appel de l’Algérie au respect de la souveraineté de la Libye, son intégrité territoriale et l’indépendance de ses décisions et a fermement condamné la poursuite des ingérences étrangèresdans les affaires internes de ce pays frère ainsi que l’implication de certaines parties étrangères dans la violation de l’embargo sur les armes.

Intervenant lors des travaux de la Conférence internationale de Paris pour la Libye tenue vendredi à Paris, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra a réitéré l’appel de l’Algérie à l’adresse de toutes les parties étrangères au respect de la souveraineté de la Libye, son intégrité territoriale et l’indépendance de ses décisions et a fermement condamné la poursuite des ingérences étrangères, toutes formes confondues, dans les affaires internes de ce pays frère ainsi que l’implication de certaines parties étrangères dans la violation de l’embargo sur les armes malgré  leurs engagements pris lors des deux conférences de Berlin et des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité.Dans son allocution à la conférence, le chef de la diplomatie algérienne a estimé que « la solution permanente, inclusive et définitive à la crise libyenne, telle que soulignée à maintes reprises par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, ne saurait venir qu’à la faveur d’un processus consacrant le principe de l’appropriation nationale, un processus permettant aux frères libyens de s’acquitter d’un rôle éminent de leadership. Et de souligner que c’est sur cette base que l’Algérie a appuyé activement l’initiative de stabilisation de la Libye et salué la voie souveraine consacrée en matière de traitement des développements dans ce pays frère.A cet effet, Lamamra a mis l’accent  sur l’impératif de respecter l’approche de solution basée sur les élections prochaines. Une approche libyo-libyenne par excellence qui devrait, ajoute-t-il, consacrer la volonté et la souveraineté du peuple libyen, toute obédience confondue, et avec ses différentes composantes dans le choix de ses dirigeants et la construction de l’avenir de son pays sans pression ni diktat aucun. L’Algérie,  rappelle Lamamra, a toujours œuvréà la tête du groupe des pays voisins de la Libye et en collaboration avec les organisations régionales et internationales concernées pour permettre aux frères libyens de concrétiser les objectifs de cette phase importante au mieux des intérêts de sauvegarde de la sécurité et de la stabilité de la Libye, ainsi que des pays voisins, d’ailleurs directement impactés par les développements dans ce pays.L’Algérie se félicite du Plan d’action de la Commission militaire mixte pour le retrait des mercenaires, des combattants étrangers et des forces étrangères de manière progressive et synchronisée prenant en ligne de compte les besoins et les craintes de la Libye » a par ailleurs affirmé Lamamra qui abordait la question des mercenaires et des groupes terrassiers et qui n’a pas manqué souhaiter  voir les délibérations de la conférence aboutir à un renouvellement de notre engagement collectif à œuvrer suivant une approche plus efficace en vue de relever les défis de l’heure sur la scène libyenne, des défis connus de tous et examinés en détail lors de nombreuses conférences.

C’est dans ce sens d’ailleurs que les participant ont conclu la conférence qui ont réaffirmé « le plein respect de la souveraineté, de l’indépendance, de l’intégrité territoriale et de l’unité nationale de la Libye et l’engagement de tous les pays participant à la conférence à cela, rejetant toute ingérence étrangère dans les affaires libyennes ». Dans leur document final, ces derniers ont également salué les progrès réalisés pour la paix et la stabilité en Libye depuis la première conférence de Berlin, par « la signature d’un accord de cessez-le-feu, le 23 octobre 2020, l’adoption de la feuille de route politique libyenne à Tunis le 15 novembre 2020, et l’approbation du gouvernement de transition d’union nationale le 10 mars 2021″.Une conférence qui a également été sanctionnée par l’engagement des pays participants   » à la réussite du processus politique libyen, à la pleine mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu signé le 23 octobre 2020 et à la tenue des élections présidentielles et législatives le 24 décembre 2021″ tout en reconnaissant l’Accord politique libyen de 2015,  ainsi que les résultats des conférences de Paris et de Palerme et d’autres efforts internationaux et régionaux déployés sur la Libye, en particulier les progrès réalisés au cours du processus de Berlin sur la Libye ».

Akli Amor

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