Projet d’accord israélo-marocain pour l’implantation d’une base militaire Une arrière base pour la déstabilisation de la Méditerranée
Plusieurs médias makhzeniens et sionistes distillent depuis quelques jours des informations concernant l’intention du régime marocain et de l’entité sioniste de signer un accord permettant la mise en place d’une base militaire israélienne dans la région d’Afsousà Nador, dans le cadre de la prochaine visite du ministre de la Défense de l’entité sioniste au Maroc. Un projet considéré comme étant une base arrière de l’entité sioniste pour ses projets de déstabilisation de la région en Afrique du Nord et le bassin Ouest de la Méditerranée.
C’est dans ce contexte que le quotidien « El Espagnol » a fait part des inquiétudes des autorités espagnolesface à ce projet. Ce journal espagnol a indiqué que ce projet de construction d’une base militaire a suscité les craintes des autorités Espagnoles qui « ont considéré la question comme une menace pour la sécurité de la ville Espagnole de Melila, située à seulement 68 kilomètres de la région ».La même source cite des experts espagnols, affirmant que « des responsables du renseignement étranger ont mis en garde contre ce projet qui va au-delà des accords dits d’Abraham signés en octobre 2020 entre Israël et un nombre de pays arabes ».Cette information est révélée à quelques jours seulement de la visite sur le sol Marocain du ministre de la défense Israélien, Benny Gantz, prévue pour ce mercredi 24 novembre.Une visite qui s’inscrit dans le cadre de l’accélération du rythme de normalisation dans lequel s’est englué le Makhzen qui fait face à un torrent de colère populaire rejetant cette normalisation avec l’entité sioniste.Le même quotidien a aussi évoqué d’autres « craintes des autorités de Madrid, en raison de l’autorisation accordée par le Maroc à une société Qatarie d’effectuer des forages pétroliers prés des eaux des îles Canaries, ce qui inquiète les autorités de l’archipel ».Selon El Espagnol, « des sources disent que ces travaux de prospections poseraient un risque environnemental dans la région ». En tout état de cause ces manœuvres du Makhzen entrent dans le cadre d’une vaste stratégie de déstabilisation de la région, du bassin Ouest de la Méditerranée, à la façade Atlantique et au Sahel, par l’entremise d’acteurs intrus. En sus du lobbying marocain pour l’intégration de l’entité sioniste en tant que membre observateur à l’Union africaine, le Makhzen veut mettre à la disposition de l’entité sioniste une base arrière dans la seule finalité de servir ses objectifs d’agression et d’escalade des conflits. Il est vrai que ce projet inquiète les Espagnols qui se trouvent directement menacés, mais cela devrait inquiéter l’ensemble du voisinage en Afrique et en Europe qui risque de se trouver dans l’axe direct de nouveaux foyers de tensions qui se limitent jusqu’à présent qu’au Moyen-Orient.
Boubekeur Amrani
