Changements de système de compétition : Des clubs veulent saisir le MJS
Dimanche dernier, et au terme d’une assemblée générale extraordinaire de la FAF, un nouveau système de compétition a été adopté à la majorité, concernant la prochaine saison, avec une Ligue 1 professionnelle à 16 clubs.
Il est vrai, cela était inévitable, étant donné qu’avec 20 clubs, les choses ont avancé à reculons, que ce soit sur le plan sportif ou celui de la performance. Mais il faut dire que les conséquences ne seront que lourdes pour les clubs. Ceci, étant donné que pour arriver à une Ligue 1 à 16 clubs (actuellement à 18), quatre doivent être relégués à l’issue de l’actuelle saison, contre deux accessions de la Ligue 2 amateur. Et cela ne risque que compliquer les choses au sein des clubs qui souffrent d’une crise financière aiguë, les ayant contraint à évoluer avec des joueurs des équipes réserves. Selon les responsables desdits clubs, il fallait revenir à ce système à 16 clubs lors de la saison 2023/2024 et non pas celle d’avant. Dans ce sillage, les responsables en question ne comptent pas rester les bras croisés. Selon des sources, une action se préparerait en coulisses afin d’aller à la rencontre du ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderrazak Sebgag, afin de déplorer ce changement qui arrange, selon eux, les écuries se trouvant en aisance financière, étant gérées par des entreprises publiques. Ils veulent profiter de cette rencontre avec le MJS afin d’évoquer, justement, cette problématique de sociétés nationales à la tête de certains clubs, ce qui est considéré, toujours selon eux, comme une politique de « deux poids, deux mesures ». Dans cette même perspective, la déclaration du président de la FAF, Charaf Eddine Amara, n’a pas été digérée par les mêmes responsables, lorsqu’il s’est dit « déçu » du modèle économique dans notre football. « Ce n’est pas normal qu’une SSPA compte sur l’apport d’une personne physique ou une institution pour lui octroyer une subvention », a déclaré le patron de la FAF, qui, rappelle-t-on, est le pdg du Groupe Madar-Holding, principal bailleur de fond de la SSPA du CR Belouizdad. C’est dire, donc, que l’on continue de tourner en rond, tant qu’un changement radical de la manière de gérer les affaires de la balle ronde algérienne ne change pas.
Abderrahim Mahious