Assis sur un volcan
En signant le traité avec Benjamin Franklin, soutenant les insurgés américains, Louis XVI était loin d’imaginer qu’il allait faire le lit de la révolution française et mettre sa tête sous la guillotine ! Un peu comme le petit roi qui joue à provoquer la jacquerie chez ses voisins oubliant que son Rif à lui s’insurge pour exiger sa liberté et en finir avec l’exploitation qu’exerce la bourgeoisie de « Sidi » et de « Lalla ». Et comme le jeune roi de France, le roitelet chérifien shooté au karkoubi, ce cocktail explosif mélange de psychotropes, de cannabis et de colle purement marocains, joue son tout va en fantasmant sur une impossible désunion de l’Algérie. Comme lui, il y a trois siècles, Louis XVI pensait aussi terrasser son voisin anglais. L’histoire des peuples est ainsi faite. De prétendus commandeurs des croyants ont souvent perdu jusqu’à leur âme en feignant jouer aux libérateurs pendant que leur propre population vit sous le joug, soumise au diktat et à la pauvreté. Gare donc à la colère d’un peuple qui a faim de savoir, de nourriture et surtout de dignité. Son soulèvement ressemble à un volcan qui se réveille et emporte tout dans sa marée de lave. Le Maroc de Mohamed VI est comme la France de Louis XVI, il croule sous les crises que ne pourrait dissimuler le plus opaque des nuages narcotiques… A quand donc l’éruption ?