CAN-2021 : Les organisateurs encore pointés du doigt
Depuis le début de la Coupe d’Afrique des nations au Cameroun, les participants ne cessent de critiquer les conditions d’organisation.
Chaque fois que l’occasion se présente, des sélectionneurs en parlent, sans pour autant avancer cela comme motif des résultats de leurs sélections. Mais l’intervention du sélectionneur belge de la Gambie, Tom Saintfiet, avant le match d’hier face à la Guinée en 8e de finale en dit long sur les capacités du Cameroun et sa préparation pour ce tournoi. Six joueurs par chambre, un mauvais hôtel et à deux heures et demi du stade, Saintfiet estime que ses joueurs ne sont pas respectés par les organisateurs. « Six joueurs dorment dans la même chambre, avec le même sanitaire, la même douche et seuls deux, trois membres du staff ont une chambre single, les autres dorment à deux dans le même lit, au temps du Covid », décrit Saintfiet. Et d’ajouter : « L’hôtel et les infrastructures où nous sommes, j’ai travaillé 14 ans en Afrique, je n’ai jamais vu ça. » Et de conclure : « Nous sommes des professionnels. Nous sommes un petit pays comme le Malawi ou le Zimbabwe, mais on doit être respecté (…) Quand on organise un tournoi avec quatre équipes dans un stade, et que tu paies, que tu règle les hôtels, chaque équipe a besoin du même niveau de service, c’est du respect pour chaque équipe. » Cette sortie du technicien belge vient confirmer, une fois de plus, que le Cameroun était loin d’être prêt pour organiser ce tournoi. Au fil des jours, cela donne raison à la FIFA et son président Gianni Infantino, qui avait insisté sur le report ou carrément l’annulation de ce tournoi, évoquant plusieurs aspects qui ne rassuraient pas. Même l’Algérie, championne d’Afrique et éliminée au premier tour de cette CAN, n’a pas échappé à cette mauvaise organisation. Cela avait un lien avec la pelouse du stade de Japoma, à Douala, se trouvant dans un état lamentable. Même le président de la Confédération africaine de football, le Sud-africain Patrice Motsepe, se trouve désormais dans de mauvais draps, puisqu’il a soutenu le Cameroun et le président de sa Fédération, Samuel Eto’o. Au final, c’est la FIFA et ses alliés qui semblent avoir eu raison. D’ici la finale, beaucoup d’autres inbsuffisances risquent d’être révélés au grand jour.
Abderrahim Mahious