Les stocks de sang ont baissé de 50% : Don du sang : le cri d’alarme !
La pandémie de covid-19 a eu un impact négatif sur les opérations de don de sang. Les stocks de sang diminuent avec le risque de voir la situation, si elle perdure affecter la prise en charge des malades hospitalisés, notamment en chirurgie.
La sonnette d’’alarme est tirée par les professionnels de santé. Dans ce contexte, la directrice générale de l’Agence national du sang, Lynda Ould Kablia, a indiqué qu’à chaque hausse des cas de Covid-19, un manque de donneurs est enregistré comme ce fut le cas durant la 3e vague en 2021 et actuellement avec la 4e vague au cours des dernières semaines, soulignant que les réserves de sang ont baissé de 50% durant ces deux vagues avant de reprendre une fois que la situation se stabilise. La même responsable a déploré le déficit important enregistré dans les réserves de sang au niveau des centres nationaux en raison de la réticence des donneurs durant cette période, ce qui met en danger la vie de certains malades souffrant d’un besoin urgent de sang et de plaquettes, notamment ceux qui sont hospitalisés.
Elle a appelé les citoyens adultes, âgés de 18 à 65 ans, à se rendre dans les centres de transfusion de sanguine en vue de « faire don de leur sang aux malades ayant un besoin urgent de cette substance vitale ». La même source a souligné la poursuite de «l’activité des centres de transfusion sanguine malgré la propagation du covid-19», invitant les citoyens «à se rendre dans les 241 centres du pays aux fins de faire don de leur sang». «Des malades nécessitent une transfusion, particulièrement en cette période de pandémie de Covid 19 marquée par une forte propagation du variant Omicron et qui pourrait freiner les donneurs de sang par peur d’être contaminés», a-t-elle souligné. Ce qui a motivé cette responsable à lancer cet appel est le déficit important enregistré dans les réserves de sang au niveau des centres nationaux, en plus de la réticence des donneurs durant cette période, marquée par la crise sanitaire. La directrice générale de l’Agence nationale du sang a tenu à rassurer que «les donneurs du sang n’encourent aucun risque de contracter une maladie ou un virus». «Tous les instruments utilisés sont stérilisés et que toutes les mesures préventives contre le covid-19 sont appliquées », a expliqué la même source qui a ajouté qu’«il n y a à ce jour aucun produit ni médicament dans le monde qui peut remplacer le sang». Un avis partagé par le président de la Fédération nationale des donneurs de sang, Kaddour Gherbi, qui a appelé de nouveau les citoyens les invitant à faire don de leur sang pour les enfants hémophiles et cancéreux, ainsi que les femmes enceintes sujettes aux hémorragies post-partum, en plus des victimes des accidents de la route ainsi que les malades devant subir des interventions chirurgicales urgentes», estimant que «le don de sang était la meilleure aumône dont les bienfaiteurs seront rétribués». Le président de la Fédération nationale des donneurs de sang a souligné que «les donneurs de sang bénéficieront d’un bilan de santé gratuit ». «En cas de maladies décelées, ils seront orientés vers les services spécialisés pour une prise en charge», a-t-il ajouté. L’Agence nationale du sang fait état de «la collecte lors du premier semestre 2021, et via 241 centres répartis à travers le territoire national, de 325.102 poches de sang, soit une hausse de 11% comparativement au même semestre de l’année écoulée, en 2020». Cette période a connu une certaine stabilité des cas de contamination au Covid-19. L’Agence compte 57.45 % de donneurs bénévoles parmi lesquels 21.39% sont composés de donneurs réguliers, 36.06% de donneurs occasionnels contre 42.5% de donneurs parmi les proches et entourage des malades.
Salim Abdenour