Les universités fermées jusqu’au mois de février : Peu d’alternatives à l’enseignement en présentiel
En constatant une flambée des cas de contamination au Covid dans les centres et établissements universitaires, bon nombre de responsables de ces institutions, ont décidé de suspendre, jusqu’au début du mois prochain, l’activité pédagogique en présentiel.
C’est ce qu’a indiqué hier le professeur Saidani Boualem, Directeur de la formation et de l’enseignement au niveau du ministère de l’Enseignement supérieur de la Recherche scientifique, précisant que « cette décision intervient en application des conclusions de la réunion extraordinaire consacrée à l’évaluation de la situation pandémique dans le pays suite à la propagation du virus du covid 19 ».Une réunion qui était présidée, pour rappel par le président de la République, qui avait préféré laisser la latitude aux chefs d’établissements universitaires pour décider ou non de leur fermeture. Invité à s’exprimer sur les ondes de la Radio algérienne, le même responsable a précisé que « les examens du premier semestre sont également suspendus en attendant les nouvelles dates qui seront annoncées ultérieurement ».
Concernant la poursuite des cours en ligne, le Pr Saidani a affirmé que « cette option, qui concernait les unités de découverte, sera généralisée aux unités fondamentales dans certaines branches », soulignant toutefois que « quelques difficultés ont été relevées dans l’application de ce mode d’enseignement ». Parmi ces difficultés, le même responsable cite notamment « le faible débit d’internet, le manque de moyens financiers de certains étudiants et les difficultés d’adaptation de certains professeurs universitaires à cette nouvelle expérience de l’enseignement supérieur en Algérie ». Il a également précisé que « les cellules de suivi au niveau de chaque établissement universitaire veillent à l’évaluation permanente de la situation pandémique et l’établissement de rapports périodiques », affirmant par ailleurs que « les services et les structures administratives au niveau des établissements et des centres universitaires poursuivaient normalement leurs activités en vue d’assurer le bon déroulement de l’année universitaire ». Et de relever « la possibilité de réduction le volume horaire des cours ou la durée des prochaines vacances ». Le Pr Saidani explique que « le ministère de l’Enseignement supérieur poursuit en parallèle la campagne de vaccination entamée depuis plusieurs mois », déplorant toutefois, la faible adhésion à cette campagne qu’il qualifie d’ « élément essentiel » dans la lutte anti-covid, appelant néanmoins la communauté universitaire à se faire vacciner. Il a indiqué que « des efforts sont consentis pour assurer le succès de l’année universitaire », un défi, dit-il « que le ministère de tutelle veut relever », révélant que sur instruction du ministre de tutelle et du secrétaire général sept mesures ont été prises.
Parmi ces mesures accompagnant la suspension des activités pédagogiques, le Pr Boualem Saidani cite la désinfection totale des lieux, l’évaluation régulière des taux de contamination, le report des examens, le remplacement des cours en présentiel par des cours à distance dans la mesure du possible ainsi que la suspension de toutes les activités scientifiques et sportives, comme il est également question de vider toutes les résidences universitaires.
Au sujet du taux de vaccination dans le milieu universitaire, le Pr Boualem Saidani a indiqué que « la situation ne diffère en rien de ce qui est constaté au sein de la société algérienne », faisant savoir que jusque là, seuls 4% des étudiants ont opté pour la vaccination, 20% des enseignants et 35% pour le reste des travailleurs, ce qui donne un taux de 20%. Un constat qui ne semble pas le décourager puisqu’il a assuré qu’ « on redouble d’efforts en vue d’amener les citoyens à se faire vacciner par la seule sensibilisation », précisant qu’ « on a tenté d’impliquer l’ensemble des partenaires sociaux mais force est de constater que l’on n’enregistre pas l’engouement attendu ».
Boubekeur Amrani