Sommet UE-UA : Lamara représentera le président de la République
La capitale Belge, Bruxelles, abrite aujourd’hui la rencontre devant réunir les dirigeants européens et africains, rentrant dans le cadre du sixième sommet entre l’Union européenne (UE) et l’Union africaine (UA). Cette rencontre, placée sous le thème Afrique et Europe, deux continents avec une vision commune d’ici 2030, constituera «une occasion unique de jeter les bases d’un partenariat renouvelé et approfondi » liant les deux continents.
Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, prendra part au sommet qui s’ouvre aujourd’hui, en qualité de représentant du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
« Sept principaux axes figurent à l’ordre du jour du sommet concernant, entre autres, les domaines de la sécurité et la paix, la bonne gouvernance, l’enseignement, la formation professionnelle, la migration, l’agriculture, le développement durable, les systèmes de santé, la production de vaccins anti-covid19, le financement des projets de développement, l’appui au secteur privé et l’intégration économique », précise un communiqué du ministère des Affaires étrangères. La même source souligne, dans ce contexte que l’Algérie œuvrera, lors des travaux du sommet, à « participer, aux côtés des pays africains, à la concrétisation d’une vision commune et réaliste de partenariat entre les deux organisations continentales reposant sur les bases de consultation selon les données et les spécificités de chaque partie, et ce, dans le souci de parvenir à des plans et des programmes d’action communs avantageux pour les deux parties à même d’ouvrir la route aux prochaines démarches devant renforcer ce partenariat ». « L’Algérie exprimera à nouveau sa conviction quant à l’impératif d’intensifier les efforts en vue de soutenir les solutions africaines aux problèmes du continent, et ce, conformément à une perspective et des initiatives adoptées par les pays africains à l’intérieur de leurs frontières et au sein de leurs institutions légitimes dans le cadre de la concrétisation de la solidarité et l’action africaine commune », ajoute le MAE.
Pour rappel, le sommet UE-UA devait se tenir le mois d’octobre 2020. Il a été reporté en raison de la crise sanitaire mondiale liée au Covid-19. La rencontre, qui se tiendra donc à titre a en présentiel, servira de tribune à travers laquelle les deux continents mettront en place les fondements d’un partenariat renouvelé et approfondi entre l’UA et l’UE. D’autant que ce dernier bénéficié d’un engagement politique au plus haut niveau. «Il est fondé sur la confiance et une compréhension claire de nos intérêts mutuels», a-t-on précisé sur le site de l’UE. À l’ordre du jour des travaux de ce Sommet, les participants aborderont les questions liées au renforcement de la prospérité, l’objectif étant de lancer un ambitieux paquet d’investissements Afrique-Europe en tenant compte des défis mondiaux comme le changement climatique et la crise sanitaire actuelle. La même source explique que la rencontre afro-européenne abordera les outils et solutions à mettre en place en vue de permettre «la promotion de la stabilité et la sécurité grâce à «une architecture renouvelée pour la paix et la sécurité». Plusieurs sujets à débattre autour de sept tables rondes. Il s’agit essentiellement de la paix, de la sécurité et de la gouvernance, les questions des opérations militaires au Sahel et des changements anticonstitutionnels dans certains pays de l’Afrique de l’Ouest. La seconde table ronde sera consacrée aux enjeux tournant autour de la production de vaccins et des systèmes de santé. L’accès aux vaccins contre le Covid-19 constitue un sujet indispensable pour l’Afrique. D’autant que le continent accuse les plus faibles taux de vaccination au monde. La rencontre consacrera une table ronde dédiée au financement de la croissance, en plus des investissements annoncés par la présidente de la Commission européenne Ursulavon der Leyen et la stratégie Global Gateway qui devraient y être largement complétés. Elle sera complétée par une autre table ronde, à propos du soutien au secteur privé et de l’intégration économique. En annonçant le plan régional sous Global Gateway depuis Dakar, la présidente de la Commission européenne avait été explicite dans ses propos en précisant que «le secteur privé aurait un rôle à jouer». Le Sommet UE-UA évoquera également les problématiques liées à l’éducation, de la culture, de la formation professionnelle, de la migration et de la mobilité, en plus de l’agriculture et le développement durable qui constituent le sujet des discussions des participants à la sixième table ronde. La septième table ronde sera consacrée à transition énergétique, les changements climatiques et la connectivité numérique et logistique. En mai 2018, le groupe de travail commun, liant l’UE et l’UA, a eu à débattre des questions liées à la sécurité alimentaire africaine et des investissements agroalimentaires. Le 5e sommet UE/UA a été tenu les 29 et 30 novembre 2017 à Abidjan en Côte d’Ivoire, sous le signe de «la jeunesse pour un avenir durable» et avait mis la question migratoire au cœur des débats. L’intensification des menaces terroristes au Sahel et l’arrivée de la pandémie de Covid-19, accompagnée par ses profonds impacts sociaux-économiques, ont relayé la question migratoire au second plan des préoccupations euro-africaines, a-t-on indiqué.
Salim Abdenour