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Ali Hached, ex-Vice président de Sonatrach : «L’Algérie est appelée à augmenter ses capacités de production de gaz»

Invité à la Chaîne 3 de la Radio Nationale, l’ex Vice-président du groupe pétrolier Sonatrach, Ali Hached, a dressé un état des lieux caractérisant, ces derniers temps, le marché mondial du gaz. Ali Hached rappelle les nouveaux développements qui coïncident avec l’ouverture, à Doha, des travaux du 6ème Forum des pays exportateurs du gaz, le FPEG, l’explosion, depuis plusieurs mois, des prix du gaz, les craintes de plus en plus fortes concernant le futur positionnement de l’Europe en gaz et les réactions suscitées de toutes parts, notamment sur les conséquences sur l’économie européenne en raison d’une probable rupture d’approvisionnement. L’expert a aussi rappelé la place que doit occuper l’Algérie à court, moyen et long termes. «Tout dépend de la situation politique en Ukraine», a-t-il affirmé ajoutant qu’« Il faut déja s’attendre à des mesures spécifiques qui peuvent aboutir à une rupture du flux gazier à travers l’Ukraine». Hached axera son intervention sur les enjeux stratégiques qui caractérisent le secteur de l’énergie, en particulier le gaz. Il abordera à cet effet l’ensemble des questions de pointe qui marquent le secteur, en plus de plusieurs sujets en relation avec le contexte géostratégique mondial et son impact sur l’Algérie. L’invité de la Chaine 3 dira que «le recours à l’exploitation des réserves de gaz non conventionnels dans le contexte géostratégique mondial est tout simplement vital pour notre pays». Un état des lieux du marché mondial est donc dressé avec ses nouveaux développements qui coïncident avec l’ouverture, hier à Doha, du 6ème Forum des pays exportateurs du gaz. L’ex Vice président de la Sonatrach a jugé utile de revenir ensuite sur la place que l’Algérie doit occuper à court, moyen et long termes, à l’aune des nouveaux développement que connaît actuellement la crise russo-ukrainienne. D’autant plus, cette crise tend, de l’avis des spécialistes, à reconfigurer la carte énergétique mondiale, en engendrant une nouvelle redistribution des cartes du marché mondial du gaz et dans laquelle l’Algérie est inéluctablement appelée à jouer le rôle qui lui revient en prenant en compte qu’elle constitue l’un des producteurs de gaz avec lequel il faudra compter. L’enjeu est de taille. Prenant en compte les derniers développements, Ali Hached fait état de sa première appréciation en indiquant qu’«une lutte féroce va se livrer pour accaparer les quelque 40 milliards de M3 supplémentaires que le Qatar va mettre sur le marché», a-t-il ajouté. «C’est pour cela que le président américain a appelé les Qataris à être le substitut à l’approvisionnement russe en Europe», explique-t-il, soulignant que «les Etats Unis sont redevenus, depuis près d’un mois, premier exportateurs du gaz, alors qu’ils étaient troisièmes après, respectivement, l’Australie et le Qatar», et ce, “ suite à leur exploitation du gaz de schiste». Ainsi donc, le Qatar est «appelé à devenir l’acteur majeur dans l’approvisionnement de l’Europe», a relevé l’ex vice président du Groupe Sonatrach qui revient sur la place qu’occupe l’Algérie dans ce marché. « L’Europe est, pourtant, le marché naturel pour l’Algérie », dira-t-il,  déplorant qu’elle (L’Algérie NDLR), ne dispose malheureusement pas de quantités suffisantes pour jouer ce rôle».  En ce sens, Ali Hached appelle «à l’augmentation des capacités de production, y compris par le recours à l’exploitation des réserves non conventionnelles”. «Tout retard est une perte de temps précieux », a-t-il regretté. Sur sa lancée, il affirme qu’«en quelques années, on pourrait mettre quelque dizaines de milliards de mètres cubes de gaz sur le marché, et ensuite s’inscrire dans une stratégie de développement de nos réserves qui pourraient, en fonction de l’intensité des investissements, nous permettre de redevenir un producteur de gaz majeur pour l’Europe».   

Salim Abdenour

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