Abdelkader Taleb Omar, Ambassadeur de la RASD à Alger : «La RASD aura sa place de l’Assemblée générale de l’ONU»
L’Ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique à Alger, Abdelkader Taleb Omar, est revenu sur les derniers événements liés au combat du peuple sahraoui pour le recouvrement de sa souveraineté. Il s’attarde d’ailleurs sur la participation du Président sahraoui, Brahim Ghali, au Sommet UA-UE tenu récemment à Bruxelles.
Invité à s’exprimer sur les ondes de la Radio algérienne, le diplomate sahraoui a affirmé hier que «la participation du Président de la RASD au Sommet de Bruxelles a été très importante», soulignant que «le Maroc, qui a misé sur le gel de représentativité de la RASD au sein de l’Union africaine, ou encore l’exclure dans la participation dans les forainternational en particulier à l’Union Européenne, a essuyé un cuisant échec». L’intervenant a rappelé que «l’Union Européenne et l’Union africaine sont d’une importance capitale», considérant qu’«elles comptent 82 pays, en plus des pays latino américains et asiatiques qui ont reconnu la République arabe sahraouie démocratique». «Ces acquis constituent des atouts considérables qui grossissent les rangs des pays favorables à notre cause au sein de l’Assemblée générale des Nations Unies, compte tenu de la majorité des pays reconnaissant la RASD», explique-t-il. Et d’ajouter qu’«il s’agit là, d’un développement naturel et logique marqué par la reconnaissance unilatérale, par les État, de la RASD, suivi par la reconnaissance par l’Union Africaine, et voilà que tous les partenaires de l’Union africaine reconnaissent la République arabe sahraouie démocratique et ses institutions». «Ce développement logique constitue un prélude annonçant que la République Sahraouie puisse avoir sa place au sein de l’Assemblée générale des Nations Unies et que son drapeau soit hissé», explique le diplomate sahraoui qui précise que «ces acquis constituent une réponse à la propagande marocaine faisant état de l’inexistence de la République arabe sahraouie démocratique». Abdelkader Taleb Omar rappelle d’ailleurs que la RASD « est écoutée, son drapeau est hissé dans les forainternationaux, ses représentants interviennent dans les rencontres internationales et rencontrent des présidents des autres pays». «Le système makhzénien a reçu une gifle tandis que son approche, à travers laquelle il tente d’ignorer le droit sahraoui, est définitivement enterrée », a-t-il ajouté. Évaluant la participation de la délégation sahraouie au sommet de Bruxelles, l’ambassadeur de la RASD à Alger a affirmé que «cette participation est importante », considérant qu’elle «ouvre grandes les portes pour la RASD dans ses relations diplomatiques internationales». Et d’ajouter que «nous nous dirigeons désormais vers la reconnaissance par le monde de la RASD». L’intervenant est revenu sur la léthargie des Nations Unies et son silence face à la transgression du système marocain du droit international expliquant que «cela a fait que le Maroc poursuit ses entraves» au processus de règlement. «L’ONU n’exerce pas ses prérogatives et n’a pas assumer ses responsabilités pour contraindre le Maroc à observer les résolutions Onusiennes », a déploré Abdelkader Taleb Omar. «Le Maroc a totalement bafoué les résolutions internationales comme si la question sahraouie était close», a-t-il regretté, soulignant que «ces transgressions vont à l’encontre de la charte de l’ONU ». Expliquant cette «inertie », l’invité de la chaîne 2 a révélé «l’’existence d’un membre permanent du conseil de sécurité qui continue à entraver toutes les démarches entreprises contre le système marocain». «Il s’agit de la France», a expliqué Abdelkader Taleb Omar, soulignant que «la France croit qu’en soutenant le Maroc, elle puisse étendre son influence dans la région, notamment dans les pays francophone. L’ambassadeur de la RASD a également évoqué plusieurs autres questions, comme la violation par le Maroc des droits de l’Homme. «Le Maroc a redoublé de férocité et de répression en ciblant les civils depuis le retour du peuple sahraoui à la lutte armée», a-t-il affirmé, expliquant que «le Maroc est passé aux bombardements des territoires libérés à l’aide des drones, en plus des liquidations physiques ». Il rappellera d’ailleurs l’assassinat par les bandes civiles utilisées par le Maroc du martyre Lahbib Aghrichi.
Salim Abdenour