Nouvelle flambée des cours : Les prix du pétrole et du gaz atteignent des records
Les marchés énergétiques sont tendus à l’extrême. La semaine des cotations sur les marchés du pétrole et du gaz a fini sur de nouveaux records. Vendredi, les cours du gaz ont atteint de nouveaux sommets en Europe, dopés par les inquiétudes des marchés, de nouveau, alimentées par des menaces sur les approvisionnements gaziers de l’Europe. Une nouvelle batterie de sanctions visant, cette fois, le secteur énergétique russe a été évoquée. La crainte de perturbation des exportations russes, qui fournissent 40% des importations de gaz européen, faisait grimper la référence du marché européen, le TTF néerlandais, à un nouveau record, à 213,895 euros le mégawattheure (MWh).
Sur les marchés pétroliers, les cours ont renoué avec des sommets qui n’ont plus été vus depuis 2008. Sur le London Stock Exchange, le prix du baril de Brent de Mer du Nord, brut de référence pour la cotation du pétrole algérien, a clôturé la semaine de cotation à 118,11 dollars, un niveau qu’il n’avait plus atteint depuis août 2008, galvanisé par l’arrêt, de facto, des exportations russes. A New York, le baril de pétrole américain de West Texas Intermediate (WTI) avec échéance en avril a, lui, fait un bond de 7,43% vendredi pour terminer à 115,68 dollars, une première depuis septembre 2008. Les analystes estiment que 70% du marché est paralysé en raison du conflit en Ukraine. Le fait est que si les exportations de pétrole de la Russie, qui est le second plus gros explorateur de but, se poursuivent par oléoducs, c’est une autre histoire pour le reste des expéditions. Le fait est que la menace de sanctions occidentales paralyse les maisons de courtage mondiales qui évitent de facto le pétrole russe, malgré les tensions sur les marchés pétroliers. Des tensions qui risquent d’ailleurs de s’aggraver au regard des nouvelles sur le plan géopolitique d’autant que Washington entretient la fébrilité des marchés en annonçant examiner les options pour réduire les importations de pétrole russe. « Nous étudions les moyens de réduire les importations de pétrole russe tout en nous assurant de maintenir les besoins mondiaux en approvisionnement », a déclaré vendredi la porte-parole de la Maison blanche, Jen Psaki, lors d’un point de presse. Les sénateurs démocrate Joe Manchin et républicaine Lisa Murkowski ont proposé jeudi l’adoption d’une loi qui interdirait toute importation de produit énergétique russe en réponse à l’invasion de l’Ukraine. Les autres matières premières dont la Russie est un grand producteur, ont également vu leurs prix flamber. A la Bourse londonienne des métaux (London Metal Exchange ou LME), la tonne d’aluminium a atteint un nouveau sommet historique à 3.850 dollars, et celle de nickel un plus haut depuis 2011 à 29.000 dollars.
Samira Ghrib