Son recours aux logiciels d’espionnage dénoncé : Le Makhzen acculé
Les agissements criminels du régime marocain sont une nouvelle fois au cœur de l’indignation au niveau international. En sus des rapports accablants qui s’accumulent pour pointer du doigt la responsabilité du Maroc et le rôle qu’il joue au sein des réseaux de narcotrafic et d’immigration clandestine, le Makhzen est de nouveau acculé par le scandale Pegasus. Ainsi, la fondation Robert Kennedy et le Prix Nobel alternatif, Right Livelihood , ont pointé du doigt le régime marocain qui ciblé la militante sahraouie, Aminatou Haidar, en l’espionnant. Dans un communiqué commun, les deux organisations ont a souligné que le Maroc a «violé » le droit à la « liberté individuelle», «le droit à la libre expression», «le droit au rassemblement pacifique», en plus de son recours ces derniers temps «à l’espionnage», les filatures et la cyber attaque pour «mater » les activistes sahraouis activant dans les droits de l’homme. Le peuple sahraoui, représenté par l’Instance sahraouie contre l’occupation marocaine (ISACOM), a pour sa part été explicite dans son dernier communiqué en appelant la communauté internationale à s’imposer et imposer une interdiction à l’exportation et la vente de logiciels de surveillance au Maroc. Pour cause, explique la même instance, la vague de répression perpétrée fréquemment par le Maroc contre des libertés fondamentales au Sahara occidental occupé. Le communiqué diffusé par cette Instance fait état de plusieurs révélations accablant le régime marocain d’exploitation du programme d’espionnage sioniste Pegasus, en ciblant la militante sahraouie des droits de l’homme, Aminatou Haidar. Cette dernière fait l’objet d’espionnage par le Maroc. Ainsi donc, l’Instance sahraouie contre l’occupation marocaine appelle pour «l’interdiction immédiate sur l’exportation, la vente, le transfert et l’utilisation de logiciels de technologie de surveillance au Maroc, qui n’hésite pas à les utiliser pour la répression des libertés et entraver l’exercice des activités des défenseurs des droits de l’homme au Sahara occidental occupé». Saluant «le travail technique « professionnel et minutieux effectué par Amnesty International pour dénoncer l’exposition des défenseurs des droits humains à l’espionnage», l’Instance sahraouie a expliqué que «l’Etat occupant marocain fait de Pegasus une arme pour attaquer les militants sahraouis, surveiller leur vie privée et celle des membres de leurs familles pour exercer une pression sur eux et lancer des campagnes de diffamation contre eux, voire attenter à leur vie». Ce n’est pas tout. L’Instance Sahraouie a, dans son document, dénoncé «l’utilisation du logiciel espion Pegasus, qui « facilite la tâche aux pays expansionnistes, à l’instar du régime marocain, à commettre des violations des droits humains aussi bien dans les territoires sahraouis occupés contre les militants sahraouis, qu’au Maroc contre des activistes marocains». Cette scandaleuse affaire d’espionnage impliquant directement le Maroc a éclaté l’été passé. Amnesty international a, dans son rapport, accablé le régime marocain l’accusant d’avoir espionné de nombreuses personnes, journalistes, militants des droits de l’homme et personnalités politiques via le logiciel Pegasus, ce dernier est de fabrication israélienne. L’Instance Sahraouie, a, par la même réclamé l’ouverture d’une enquête internationale et appelé à poursuivre les responsables en justice et appelé les Nations unies et leurs organes en charge des droits de l’homme à «protéger les défenseurs des droits de l’homme sahraouis contre la politique de représailles de l’Etat occupant qui met en danger leur vie et celle des membres de leurs familles».
Salim Abdenour