Tizi-Ouzou : Les glissements de terrain frappent à Aït Bouaddou
Après les villes d’Aïn El Hammam et Tigzirt, le phénomène des glissements de terrain sévit dans une autre commune de la wilaya de Tizi-Ouzou.
La commune d’Aït Bouaddou vient de connaître un sinistre au niveau du village Aït Igrane. Un affaissement géant a failli faire des victimes parmi les familles qui y habitent. D’ailleurs, selon les informations données par le président d’APC, la catastrophe a nécessité le déplacement de deux familles dont les demeures ont été touchées et qui risquent d’être emportées à tout moment. Aussi, suite à l’incident, le village a été, durant tout le week-end, la destination des responsables locaux tant au niveau de la commune, qu’au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou. Les responsables ont assuré les villageois de la disponibilité de tous les services concernés à suivre l’évolution du glissement qui vient de causer le déplacement de deux familles. En fait, selon le maire de la commune d’Aït Bouaddou, le glissement a été causé par les fortes précipitations qui se sont abattues sur la région durant le week-end. Mais, ce n’est pas tellement exact car le terrain devait présenter, par le passé, des signes avant-coureurs étant donné que les terrains à risque de glissement sont connus à l’avance par les services concernés.
Au chapitre de la prise en charge, le président de l’Assemblée populaire de la wilaya de Tizi-Ouzou assure que les familles touchées seront indemnisées via les enveloppes financières destinées initialement à l’aide à l’habitat rural. Des enveloppes estimées, pour rappel, à 700.000 dinars. De son côté, la Sonelgaz signale quelques dégâts à l’instar de l’arrachement de quelques pylônes et le déplacement d’autres à cause du mouvement des sols. Les réparations, assure l’entreprise, se feront dans les jours qui suivent afin de rétablir le courant. Par ailleurs, en matière de glissements de terrain, il convient de signaler que la wilaya de Tizi-Ouzou connaît ce phénomène depuis longtemps. Deux grandes villes sont touchées par des glissements de terrains géants qui menacent des quartiers entiers. A Tigzirt, la partie Est de la ville est depuis des années en proie à un affaissement de plusieurs kilomètres et qui s’étend sur plusieurs autres sous les eaux de la mer méditerranée. Confiée à un bureau d’étude étranger, l’évolution du travail de prise en charge est restée inconnue jusqu’à présent. Les services concernés ne communiquent plus sur ce glissement.
De l’autre côté de la wilaya, à Ain El Hammam, un autre glissement de terrain sévit depuis des années mettant en danger des dizaines de familles habitant le quartier touché. Les pouvoirs publics ont lancé des travaux de démolition des bâtiments inclinés et qui présentent un réel danger sur les populations mais le projet connaît des retards. Lors de sa visite dans la wilaya de Tizi-Ouzou, le mois de mars dernier, le ministre de l’Habitat a annoncé la mobilisation d’une enveloppe de 400 millions de dinars pour le traitement du problème.
Kamel Nait Ameur