Le prix du tubercule atteint 180 dinars dans certaines régions : L’Apoce appelle au boycott de la pomme de terre
Dans un communiqué publié hier, l’Association de protection et d’orientation du consommateur et son environnement(APOCE), a appelé « au boycott circonstancié de la pomme de terre, totalement ou en partie selon la situation et les capacités de chaque famille, en acquérant de petites quantités de ce tubercule et en ne comptant pas beaucoup sur la pomme de terre dans les repas jusqu’à la modération du marché ». Cette action est motivée, explique le communiqué, par le prix de la patate qui « dépasse, dans certaines régions les 180 dinars/kilo». L’Apoce souligne également que «malgré notre prise de conscience de la difficulté de la tâche, surtout qu’il s’agit d’un aliment de base, le succès de cette action dépend de la prise de conscience des citoyens, de leur patience et de leur synergie». Le deuxième volet est, selon le communiqué, du ressort du Gouvernement appelé, par l’APOCE, à fixer un prix de référence pour cet aliment, « selon des mécanismes précis dans lesquels personne ne sera lésé ». L’organisation se dit d’ailleurs prête à contribuer à l’élaboration d’une feuille de route pour ce processus, qui pourra être mis en œuvre qu’en quelques jours. Selon l’Association de protection du consommateur, la hausse sans précédent a touché le produit agricole le plus important pour le consommateur algérien. Il s’agit de la pomme de terre «dont nous avions averti la hausse des prix, il y a plusieurs semaines, et prédit que son prix atteindrait des sommets », ajoute la même source, déplorant qu’après de nombreux appels, « il nous appartient d’assumer la responsabilité morale malgré notre impuissance dans ces circonstances difficiles dans lesquelles nous vivons face aux mutations économiques mondiales et au coût élevé des produits agricoles, en plus du déséquilibre du marché et de la difficulté à le contrôler et à le réguler ». Le président de l’Association de protection du consommateur et de son environnement, Mustapha Zebdi, dira que «notre objectif est de baisser le prix de la pomme de terre ». Et d’ajouter que cette «campagne est difficile étant donné qu’il s’agit d’un produit essentiel ». Il explique ainsi que cette campagne s’adresse surtout aux ménages qui ont des alternatives et peuvent éviter la pomme de terre. Pour les ménages qui ont des moyens limités, il s’agit surtout de réduire leur consommation de ce tubercule. « La pomme de terre a atteint les prix jamais connus auparavant, en tant qu’organisation, nous ne pouvons pas rester inactifs et regarder la flambée des prix et les choses passer», explique-t-il.
Salim Abdenour