Messaoud Belambri, président du Snapo : Le problème des accréditations en voie de réglement
« Les psychotropes sont un problème mondial et non uniquement spécifique à notre pays », a indiqué hier le président du Syndicat national des pharmaciens d’officines, Messaoud Belambri. Lors d’une intervention sur la chaîne de télévision Echorouk, Belambri a souligné « l’importance des décrets exécutifs parus récemment sur le journal official spécifiant la liste des produits considérés par le législateur comme des psychotropes interdits d’utilisation. Un sujet marqué, par le passé, par un flou total notamment sur le plan juridique ». M. Belambri ,qui a fait savoir que « la liste de spécification des produits psychotropes interdits par la loi contenue dans le décret est conforme à la liste en vigueur au plan international, n’a pas manqué de mettre l’accent sur l’utilisation de la Prégabaline qui pose un énorme problème autant aux services de sécurité qu’aux personnes elles-mêmes. La Prégabaline entraîne, explique-t-il, des états de dépendances souvent irréversibles avec une demande de plus en plus croissante pour la consommation et ses implications directes sur le côté comportemental induisant la tendance plus marquée à la violence. Le président du Syndicat national des pharmaciens d’officines a souligné « la constante politique nationale de lutte contre ce fléau via notamment l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie impliquant 14 secteurs ministériels œuvrant sous la tutelle du ministère de la Justice dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre ces phénomènes et aussi pour faire face aux stratégies de destruction de pays ». Abordant le chapitre du rôle des pharmaciens dans la lutte contre ce phénomène, M. Belambri a fait savoir que « cette corporation travaille en coordination avec tous les secteurs concernés notamment le ministère de la Justice, les services de sécurité et les Douanes algériennes outre le travail de sensibilisation menée sur le terrain via des journées de sensibilisation et autres campagnes ». Le contrôle de la distribution, ajoute-t-il, est de plus en plus maitrisé grâce à d’ailleurs à l’implication des pharmaciens. Mais, alerte M. Belambri, « le plus grand danger émane des quantités énormes qui entrent à travers les frontières, Est, Ouest et Sud essentiellement via des réseaux internationaux ». La situation, estime-t-il, est « très critique et très dangereuse ». Enfin, abordant la pénurie de certains médicaments, M. Belambri a estimé que « le sujet n’est pas d’actualité étant donné que même le ministère de l’Industrie pharmaceutique reconnaît le manque en certains médicaments ». L’intervenant déplorera plutôt la non réalisation du projet de production d’insuline prévu depuis plus de 20 ans par Saïdal d’autant plus, considère-t-il, que c’est largement à sa portée. Parmi les bonnes nouvelles, M. Belambri révèlera « le règlement du problème des accréditations avec notamment le prochain assainissement de la situation des 51 pharmacies restées sans solution depuis plusieurs décennies outre l’obtention à partir de demain des accréditations par 67 pharmacies dans la wilaya de M‘sila ».
Akli Amor