Institut Pasteur d’Algérie : L’arrivée de la variole du singe en Afrique du Nord est une possibilité
La propagation de la variole du singe dans le monde suscite des inquiétudes et les craintes de voir la maladie donner naissance à une nouvelle pandémie après celle du covid-19 se font sentir. Dans ce contexte, l’Institut Pasteur d’Algérie qui n’écarte pas la possibilité de voir le virus arriver en Afrique du Nord a publié une note d’information sur la maladie pour expliquer et clarifier les symptômes de cette nouvelle variole et donner des recommandations en matière de prévention.
Dans ce sens, le Directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie, le Pr. Fawzi Derrar n’a pas écarté la possibilité d’une entrée du virus en Algérie, notamment avec l’ouverture des frontières aériennes et terrestres. Dans une déclaration sur les ondes de la Radio algérienne, le DG de l’IPA a souligné la nécessité de se préparer pour affronter ce virus en adhérant aux mesures préventives qui seules permettraient empêcher le virus de se propager ou d’entrer en Algérie. Pour sa part, le virologue Mohamed Melhak a indiqué que la variole du singe est provoquée un virus ancien dont on connaît les propriétés et les modes de transmission. Il s’est propagé dans de nombreux pays du monde où ce virus est endémique.
Melhak a expliqué que l’Organisation mondiale de la santé a appelé à la tenue d’une réunion d’urgence pour discuter de la propagation de ce virus, tandis que d’autres pays ont pris un certain nombre de mesures de prévention, notamment l’isolement des personnes infectées. Notons que dans sa note d’information, l’IPA explique que les éruptions cutanées (sous formes de pustules) et des ganglions lymphatiques enflés sont les principaux signes de la variole du Singe. L’IPA explique également que la transmission est probablement due au déclin mondial de l’immunité aux virus du genre orthopoxvirus (responsables de la variole humaine), suite à l’arrêt de la vaccination antivariolique, dans les années 1980. La variole du singe pourrait donc devenir la plus importante infection à orthopoxvirus chez l’Homme.
La transmission du virus se produit lorsqu’une personne entre en contact avec le virus provenant d’un animal, d’un être humain ou de matériaux contaminés par le virus. Le virus pénètre dans l’organisme par une lésion de la peau (même non visible), des voies respiratoires ou des muqueuses (yeux, nez ou bouche).
« On pense que la transmission interhumaine se fait principalement par de grosses gouttelettes respiratoires. Les gouttelettes respiratoires ne peuvent généralement pas se déplacer à plus de quelques mètres, ce qui nécessite un contact prolongé en face à face.
Les autres modes de transmission interhumaine comprennent le contact direct avec les liquides organiques et le contact indirect avec le matériel souillé, par exemple par des vêtements ou du linge de maison contaminés », ajoute l’IPA. Dans ce sens l’Institut Pasteur d’Algérie recommande d’observer certaines mesures de prévention en cas d’apparition de la maladie chez nous. Il s’agit d’éviter tout contact avec les animaux susceptibles d’héberger le virus (notamment les animaux malades ou retrouvés morts dans les régions où le « Monkeypox » est présent) ; éviter tout contact avec des matériaux, comme la litière, qui ont été en contact avec un animal malade ; isoler les patients infectés des autres personnes qui pourraient être à risque d’infection ; adopter une bonne hygiène des mains après un contact avec des animaux ou des humains infectés. Par exemple, se laver les mains avec de l’eau et du savon ou utiliser une solution hydro-alcoolique. Pour les personnes qui s’occupent des patients, à l’image des médecins, il est recommandé d’utilisez des équipements de protection individuelle (EPI).
Chokri Hafed