Le procès de Saïd Bouteflika et Ali reporté au 30 mai : Que cache l’affaire « Al Istimraria » ?
Devant s’ouvrir hier, le procès lié l’affaire de financement occulte de campagne pour un 5e mandat, citant l’ancien conseiller du Président, Saïd Bouteflika et l’homme d’affaire Ali Haddad a été reporté le 30 mai.
Un report qui a été motivé par l’absence des accusés qui comparaissaient hier lors procès en dans l’affaire portant le nom des «SMS». Les deux prévenus sont poursuivis cette fois dans l’affaire liée à la «corruption», en relation directe avec la chaîne TV «Istimraria», destinée à faire la promotion du cinquième mandat du défunt président Abdelaziz Bouteflika, en plus de l’acquisition d’équipements par l’homme d’affaires Ali Haddad pour le lancement de la chaîne, Istimraria TV L’instruction judiciaire a été menée par le pôle pénal économique et financier de Sidi Mhamed. En plus de la corruption, cette affaire s’ouvre également sur d’autres chefs d’accusation, à savoir le blanchiment d’argent, l’enrichissement illégal et la dissimulation des revenus tirés des crimes de corruption. L’ancien Premier ministre, Abdelmalek Sellal comparaîtra, également, dans cette affaire en tant que témoin par visioconférence à partir de la prison de Koléa.
L’affaire « Al Istimraria » risque d’ailleurs d’être riche en révélations, bien que ce dossier soit encore entouré de beaucoup de mystères.
Ayant été auditionné lors de l’éclatement de l’affaire, Ali Haddad a déclaré au juge d’instruction en charge de l’enquête judiciaire «avoir prêté le matériel importé à Saïd Bouteflika, à la demande de ce dernier. «Je n’ai aucun lien avec cette chaîne. Les équipements importés étaient destinés pour Dzair TV. «J’ai importé pour 220.000 euros de matériel moderne pour le direct», a-t-il ajouté. Et d’affirmer que «c’était une année avant la campagne». Toujours lors de l’instruction, Ali Haddad a déclaré que «le groupe Media Temps ambitionnait créer un studio semblable à celui de BeIN Sport qui a pour but la transmission du championnat et de la coupe». Nous avions l’exclusivité pour huit matches de la Ligue 2 (…). Mais en 2018, il y a eu la crise faute de sponsors et de publicité », a-t-il expliqué, soulignant que «nous n’avions même pas de quoi payer les salaires». Saïd Bouteflika, en compagnie de plusieurs autres hommes d’affaire, a été, auparavant, cité, jugé et condamné pour des faits liés à la corruption, très précisément pour financement opaque de la campagne pour le 5emandat avorté par le Hirak de 2019. Son nom revient dans les affaires liées au secteur de l’automobile, à savoir Tahkout, Larbaoui, El Eulmi, Mazouz Ahmed et Mohamed Bairi, de même que les ex premiers ministre, Sellal et Ouyahia, d’anciens ministres comme Zaalane, Yousfi, des chefs d’entreprises et des hommes d’affaires comme Ali Haddad.
Salim Abdenour