Nouvelle tournée de Staffan de Mistura au Maghreb : Mettre fin au blocage du processus de décolonisation du Sahara occidental
L’envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara Occidental, Staffan de Mistura, a entamé hier une nouvelle tournée de la région. C’est ce qu’a indiqué hier vendredi le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric. Animant un point de presse quotidien, Dujarric a déclaré que «l’Envoyé personnel se rendra à Rabat ce samedi (hier NDLR) pour rencontrer des responsables marocains avant de se rendre au Sahara Occidental ». Le diplomate suédois n’a pas avancé une quelconque autre information concernant la visite de Staffan De Mistura en Algérie et la Mauritanie, sachant que ces deux pays sont voisins des deux pays en conflits -le Maroc et le Sahara occidental et ont le statut d’observateurs. Le porte-parole du SG de l’ONU a souligné que «de Mistura prévoit de rencontrer tous les acteurs concernés dans la région dans les prochains jours». Rappelant la tournée de l’Envoyé personnel onusien au mois de janvier dernier, le porte-parole de l’ONU a indiqué que «De Mistura aspire à approfondir ses consultations avec toutes les parties prenantes sur les opportunités et les possibilités permettant d’avancer la voie politique du Sahara Occidental de manière constructive ». Il s’agit de la deuxième visite de Staffan de Mistura depuis sa nomination en octobre 2021, après sa dernière visite en Janvier au Maroc et dans les camps de réfugiés sahariens où il a rencontré plusieurs responsables du Front Polisario que représentants unique et légitimes du peuple sahraoui, ainsi qu’en Mauritanie et en Algérie en tant que pays voisins et observateurs. La mission de l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara Occidental reste tout de même difficile et complexe, compte tenu des dernières évolutions marquant la cause sahraouie, en plus des manœuvres marocaines destinées à faire obstruction au processus de décolonisation de la dernière colonie en Afrique, ainsi qu’à empêcher le peuple sahraoui à exercer son droit fondamental à l’autodétermination. A cela s’ajoute le retour de la guerre dans la région après que le Maroc aittransgressé l’accord sur le cessez-le-feu, suite à son agression contre des civils sahraouis non armés le 13 novembre 2020.
Salim Abdenour