Nouveau plan de développement des productions agricoles : L’autosuffisance totale en ligne de mire
Le ministère de l’Agriculture se fixe de nouveaux objectifs en matière de sécurité alimentaire. Priorité est donnée pour l’autosuffisance totale en blé dur et d’orge et se donne les moyens pour atteindre ces objectifs à portée au regard des potentialités de l’Algérie. Il a ainsi mis en plan un nouveau plan de développement des productions agricoles sur lequel ont planché cinquante experts.
Le contexte géopolitique actuel met la question de la sécurité alimentaire des Nations au centre des débats. Toutes reprennent conscience qu’il n’y a nulle souveraineté sans autosuffisance alimentaire. Et l’Algérie se fixe des objectifs en la matière. Il s’agit d’atteindre l’autosuffisance totale en blé dur et en orge au plus vite. C’est dans ce sens qu’un plan de développement des productions agricoles stratégiques, lequel s’articule notamment sur l’agriculture saharienne, à l’horizon 2035 a été mis en place. Un plan annoncé hier par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, lors d’une intervention à la Radio algérienne. « Nous sommes en train de préparer un nouveau plan à l’horizon immédiat de 2025, ensuite 2030-2035, qui va nous permettre d’assoir une véritable politique de développement de l’agriculture », a-t-il expliqué, avant de préciser que ce plan vise, en premier lieu, à atteindre l’autosuffisance totale en matière de production du blé dur et de l’orge, et à augmenter sensiblement la production du blé tendre.
Le premier responsable du secteur de l’agriculture a souligné, dans ce sens, qu’une cinquantaine d’experts ont été mobilisés pour finaliser ce plan, pour ce qui concerne la céréaliculture, ayant pour objectif de « sécuriser totalement la production de cette filière prioritaire ».Cet objectif est « réalisable » au vu de la disponibilité des moyens, du foncier, de la ressource hydrique, des semences, et d’un réseau des multiplicateurs, explique le ministre soulignant également le rôle des Conseils interprofessionnels et de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) qui jouit d’une « grande » expérience dans ce domaine.
Un plan qui s’articule d’ailleurs sur le développement de l’agriculture saharienne, considérée comme l’avenir alimentaire du pays.
Mohamed Abdelhafid Henni table, dans ce contexte, «sur des niveaux de production à même d’atteindre l’autosuffisance en céréales». S’adressant aux détracteurs de cette thèse, le ministre dira que «nous savons depuis toujours que l’Algérie est un pays aride et semi-aride». «Mais, la solution réside dans l’agriculture saharienne », soulignant «tout l’intérêt porté par des investisseurs nationaux, mais également étrangers». Henni a fait état de «la possibilité de l’exploitation, par des investisseurs et sous forme de concessions, des terres agricoles». «Des concessions de quarante ans renouvelables pour des investissements de long terme», a-t-il affirmé. Le ministre a également fait état de l’intérêt accordé par l’Etat à ces investissements entrant dans le cadre de la redynamisation du secteur agricole. «Toutes les instructions du Président de la République tendent vers l’objectif claire et sans appel, la sécurité alimentaire», a-t-il rappelé. «Il s’agit d’une priorité», a-t-il insisté, faisant remarquer que «cela repose sur plusieurs ministères dont celui de l’Energie pour l’électrification des exploitations agricoles, le ministère des Ressources en eau, celui de la Santé etc».
M.Henni a fait savoir que le plan de développement de l’agriculture englobait l’ensemble des filières, précisant qu’outre la céréaliculture, les rapports relatifs à la filière lait, le foncier agricole, les légumes secs sont fin prêt, alors que ceux concernant la filière des viandes blanches et rouges, et des cultures industriels sont en cours préparation.
« J’espère que nous allons terminer tout cela avant la fin du mois, pour le présenter aux plus hautes autorités de l’Etat pour validation », a-t-il déclaré.
Amar Malki