Ghaza, le nouvel Auschwitz
A chacun son holocauste. Même si ce mot sorti de la bouche de Lapir diffère une fois prononcé par Mahmoud Abbas. « Holocauste » prend subitement l’allure d’une « insulte » aux oreilles des enfants de Sion, qui en font un monopole et une marque déposée. Non, les Palestiniens de Ghaza et de Cisjordanie qui vivent le leur ont également le droit de crier leur souffrance pour dénoncer le génocide dont ils sont les victimes. N’ont-ils donc pas eu, eux aussi, droit à leur Auschwitz ? La différence entre les deux Auschwitz est que l’un était couvert et a servi à amadouer le monde et le second est à ciel ouvert où on y tue, on exproprie et on dépossède les millions de Palestiniens sous le regard indiffèrent du même monde qui continue à pleurer les quelques milliers de victimes du nazisme, huit décennies après. L’occupant sioniste projette sa canonique malédiction sur un peuple désarmé et délaissé et rendu apatride car spolié de ses terres. Alors si l’holocauste de Mahmoud Abbas blesse et n’existerait pas, aucun holocauste n’a jamais donc existé et relève du mythe, et qu’on ne m’accuse pas de négationnisme ! Le mot holocauste n’a jamais été le propre du peuple juif, c’est juste un sacrifice sanglant exécuté dans un but religieux. C’est un ensemble de persécutions, de sévices et l’extermination d’un peuple. C’est ce que fait l’entité sioniste depuis 1947 en Palestine.