Environ 9.000 de ses soldats ont été tués selon Kiev : L’armée ukrainienne en proie au doute
Environ 9.000 soldats ukrainiens ont été tués en six mois d’invasion russe, a déclaré hier le commandant en chef de l’armée ukrainienne Valery Zaloujny, cité par l’agence Interfax-Ukraine.
Il s’agit d’une des rarissimes déclarations de responsables ukrainiens au sujet de pertes militaires de Kiev dans cette guerre qui a commencé le 24 février. La précédente estimation date de la mi-avril, lorsque le président Zelensky avait déclaré que jusqu’à 3.000 militaires ukrainiens avaient été tués et environ 10.000 blessés depuis le début de l’offensive russe. La déclaration du commandant de l’armée ukrainienne intervient dans un contexte où de plus en plus de voix s’élèvent pour exhorter les protagonistes de la crise à ne pas mener des attaques à proximité des centrales nucléaires afin d’éviter un drame à grande échelle. Et ces appels à la prudence ont été entendus par la Russie. A ce propos, Vladimir Poutine a accepté que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) envoie une mission à la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, la plus grande d’Europe, disant craindre que les bombardements ukrainiens ne finissent par provoquer une « catastrophe de grande envergure ». « Le bombardement systématique (…) du territoire de la centrale nucléaire de Zaporijjia crée un danger de catastrophe de grande envergure qui pourrait conduire à la contamination radioactive de vastes territoires », a mis en garde vendredi le président russe à l’occasion d’une conversation téléphonique avec son homologue français Emmanuel Macron. Poutine et Macron ont dans ce contexte « relevé l’importance d’envoyer dans les plus brefs délais une mission de l’Agence internationale de l’énergie atomique à la centrale nucléaire, qui pourra évaluer la situation sur place », a informé le Kremlin, soulignant que « la partie russe a confirmé être prête à fournir toute l’assistance nécessaire aux inspecteurs » de l’AIEA. Le président russe a en outre accepté que ces derniers passent « par l’Ukraine » et non par la Russie, ce qu’il exigeait auparavant, a précisé la présidence française. Dans un communiqué, le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique, Rafael Grossi, s’est « félicité des récentes déclarations indiquant que l’Ukraine et la Russie soutenaient l’objectif de l’AIEA d’envoyer une mission » à Zaporijjia. Cette organisation « est en consultation active avec toutes les parties » pour y dépêcher « dès que possible » une équipe que M. Grossi « dirigera lui-même », selon ce texte diffusé dans la soirée. « Dans cette situation hautement volatile et fragile, il est d’une importance vitale qu’aucune nouvelle action ne soit entreprise qui pourrait mettre davantage en danger (…) l’une des plus grandes centrales nucléaires du monde », a insisté le patron de l’AIEA.
Concernant la guerre en elle-même, la situation est caractérisée par une intensification des combats. Les Etats-Unis continuent d’alimenter la guerre en fournissant des armes à l’armée ukrainienne qui manque de tout. L’implication des Occidentaux dans le conflit risque d’étendre le conflit et de déboucher sur une nouvelle guerre mondiale. Le Pentagone a ainsi annoncé vendredi une nouvelle tranche d’aide militaire d’un montant de 775 millions de dollars à Kiev. Sur le terrain, les Russes maintiennent leurs positions. Dans l’est de l’Ukraine, les bombardements russes se sont poursuivis. Kharkiv (nord-est), la deuxième ville d’Ukraine, a en outre fait l’objet de nouvelles frappes. Selon de nombreux spécialistes, la guerre en Ukraine risque d’être longue et se fera au détriment des Européens qui commencent déjà à manquer de tout. Cela à commencer par le gaz.
Khider L.